C’est un fait assez rare à vrai dire, mais j’ai une grande quantité de photographies à montrer sans avoir pour l’instant de textes écrits pour les accompagner. Il est possible que je les montre sans légendes dans les billets qui vont suivre, mais pour le moment j’essaie d’y ajouter quelques mots, pour me souvenir du contexte des photographies et parce que j’aime parfois me relire après plusieurs années. De temps en temps, je prends un mois au hasard de ma page d’archives et je relis les textes et revois les photographies de quelques billets. J’aime me remémorer ces instants passés et le fait d’y mentionner l’inspiration musicale du moment me replonge un peu plus dans l’ambiance des lieux. Les photographies ci-dessus sont prises dans le quartier de Shōtō 松濤 à deux pas du centre de Shibuya. J’étais parti à la recherche de M House du groupe d’architectes SANAA qui a été malheureusement détruite et temporairement remplacée par un terrain vague, comme je l’indiquais dans un billet précédent. Les photographies ci-dessus sont donc prises pendant cette période « intermédiaire » où je recherche dans les rues, tel un chasseur, l’objet d’architecture qui m’intéresse, avant d’atteindre le but de mon déplacement. Cette chasse à l’architecture se passe la plupart du temps dans un quartier que je ne connais pas ou peu, mais je connais relativement bien Shōtō, pour m’y être promené plusieurs fois. Du moins, j’ai le sentiment de connaître ce quartier. J’y retrouve bien entendu la galerie TOM, faite de béton brut, par l’architecte Hiroshi Naito, et le musée d’art de Shōtō par l’architecte Seiichi Shirai. Ce sont tous les deux des bâtiments très particuliers que j’aime beaucoup revoir quand je passe dans le coin. Mais lors de ma marche à Shōtō, deux autres bâtiments m’ont impressionné ou plutôt intrigué, celui des deux premières photographies et celui de la troisième. Sur la troisième photographie d’abord, cette maison individuelle est particulière car elle mélange les styles: une structure occidentale faite de briques et une toiture et certaines structures de tradition japonaise. Le résultat est assez étonnant et fonctionne bien, je trouve. L’ajout des fenêtres, ronde ou placée sur une arête de la façade, ajoute un côté moderne inattendu. Mais le choc visuel vient du bâtiment des deux premières photographies. Il est difficile à prendre dans sa totalité en raison de sa taille et de la faible largeur de la rue. Cette maison particulière ressemble à une forteresse moyenâgeuse par la présence d’une énorme porte d’entrée qui fait penser à un pont-levis, par les immenses façades pratiquement exemptes d’ouvertures et par sa ressemblance à une tour de garde. Pour sa couleur, on dirait le château d’un royaume des sables. Je serais très curieux d’en connaître l’architecte et de comprendre comment est arrangé l’intérieur de cette forteresse. Une chose est sûr, les propriétaires de ce domaine fortifié veulent se protéger de l’extérieur. Bien que je n’ai pas pu voir M House, mon passage à Shōtō m’a fait découvrir d’autres architectures qui valent à elles seules le détour.
Étiquette : Hiroshi Naito
Niki #3 「and the space in between」
En troisième partie de cette mini-série sur le Niki Club de Nasu-Shiobara, voici des photos du parc entourant les deux ailes du ryokan. Il s’agit d’un grand domaine de 14 hectares avec en son centre une rizière (3ème photo). L’atmosphère est donc bucolique. On pourrait presque se perdre en allant d’une aile du ryokan à l’autre. On suit un ruisseau, observe les libellules, cherche les champignons dans les bois. C’est vraiment un endroit très agréable.
Sur la photo ci-dessus, un espace scénique appelé Kagami, Miroir, conçu par Hiroshi Naito et Seigo Matsuoka. Il avait plu malheureusement le jour d’avant et de ce fait, le miroir n’était aussi éclatant que je le pensais. Bref, j’étais un peu déçu par cette scène, qui j’ai l’impression doit être assez peu utilisée, à part peut être pour des concerts en plein air ou des photos de mariage. Ces quelques photos concluent cette mini-série sur Niki Club. En espérant y retourner un jour.