merging on highways

People are afraid to merge on Highways
Les autoroutes intra-muros de Tokyo sont une sorte de labyrinthe que j’avais un peu peur d’emprunter lors de mes débuts de conduite à Tokyo. Les premières fois devaient être à moto, avec la Honda CB400 de couleur bordeaux qui m’a accompagné pour quelques courts voyages autour de Tokyo. En voiture, la conduite sur les hauteurs de l’autoroute Shutoko (首都高) demande une attention permanente entre les virages soudains, l’étroitesse des voies, les embranchements entrant depuis la gauche ou depuis la droite, les nombreux changements de direction et les quelques conducteurs impatients dépassant allègrement les limites de vitesse. Malgré cela, et peut-être même en raison de tout cela, je n’évite pas la conduite sur l’autoroute intra-muros Shutoko, car visuellement cela vaut clairement le détour, comme par exemple lorsque l’on longe la rivière Sumida pour remonter vers le Nord Est de Tokyo. Ça pourrait clairement être un parcours touristique mais heureusement les karts, qui se sont démultipliés depuis quelques années dans Tokyo, ne sont pas autorisés à monter là-haut. Et s’il y a une once de ‘cyberpunk’ à Tokyo, c’est certainement sur les autoroutes survolant la ville au niveau des quatrième ou cinquième étages des immeubles qu’on peut le trouver.

De haut en bas et de gauche à droite: A Picture of an Air Raid on New York City (War Picture Returns) par Makoto Aida (2012), Postmodern Silly Battle: Headquarters of the Silly Forces par Akira Yamaguchi (2001), History of the Rise an Fall par Manabu Ikeda (2008), Giant Salamander par Makoto Aida (2003), Green Mountain par Yoshitomo Nara (2003), Surf Angel (Provisional Monument 2) par Motohiko Odani (2022), Chapter Four “The Return – Sirius Odyssey” par Tomoko Konoide (2004), Drop curtain of cowhide par Tomoko Konoide (2015-16), Stretch par Yukino Yamanaka (2022), Pansies par Mika Kato (2001), GHOST CUBE par KOMAKUS (2019) et rode work Tokyo_spiral junction par Side Core / Everyday Holiday Squad (2022).

A personal view of Japanese Contemporary Art
Le Samedi 2 Novembre, j’ai visité l’exposition A Personal View of Japanese Contemporary Art qui se déroulait au Museum of Contemporary Art Tokyo (MOT) du 3 Août au 10 Novembre 2024. L’exposition montrait de nombreuses œuvres de la collection de Ryutaro Takahashi (高橋龍太郎). Je suis familier d’un grand nombre des artistes présentés car ils et elles comptent parmi mes préférés de la scène contemporaine japonaise, et j’en ai régulièrement parlé sur ce blog. Plus que cela même, je suis en fait déjà allé voir une exposition de ce collectionneur d’art particulièrement réputé. C’était une exposition intitulée ART de Cha Cha Cha (ART de チャチャチャ) qui se déroulait du 28 Avril au 27 Août 2023 au WHAT Museum opéré par Terrada à Toyosu (豊洲). Les œuvres présentées lors de l’exposition au MOT étaient différentes de celles montrées au WHAT Museum, ce qui donne une bonne idée de la très grande étendue de la collection d’art de Ryutaro Takahashi. Parmi les noms dont j’ai déjà parlé sur ce blog, on trouve entre beaucoup d’autres, des artistes de différentes générations comme Yayoi Kusama (草間彌生), Aquirax Uno (宇野亞喜良), Daido Moriyama (森山大道), Hajime Sorayama (空山基), Yoshitomo Nara (奈良美智), Tomoko Konoide (鴻池朋子), Takashi Murakami (村上隆), Makoto Aida (会田誠), Kenji Yanobe (ヤノベケンジ), Hisashi Tenmyouya (天明屋尚), Akira Yamaguchi (山口晃), Mika Ninagawa (蜷川実花), Manabu Ikeda (池田学), Kohei Nawa (名和晃平), Erina Matsui (松井えり菜)… J’avais déjà vu quelques unes des œuvres présentées lors d’expositions solo de certains artistes, comme celles de Chim↑Pom ou de Chiharu Shiota (塩田千春) au Mori Art Museum de Roppongi Hills. Certaines des sculptures et installations présentées étaient de taille immense, profitant pleinement des hauts plafonds des salles du musée. La questions m’a effleuré l’esprit de savoir où le collectionneur conserve toutes ses œuvres. Peut-être sont elles en fait toujours sur la route, prêtées de musées en musées. Ceci étant dit, j’ai toujours une attirance pour les peintures. Je découvre notamment la beauté d’un portrait ressemblant à une esquisse par Yukino Yamanaka, que je montre en photo ci-dessus sous le nom de stretch. J’aurais pu montrer de nombreuses autres œuvres dans ce billet, tellement la visite était intéressante et inspirante, mais je me limite à quelques unes dont j’indique le titre et l’auteur pour les esprits curieux.

city from a walk

IMG_6397m

IMG_6399m

IMG_6400m

IMG_6405m

IMG_6406m

IMG_6411m

IMG_6421m

IMG_6424m

En route pour le Museum of Contemporary Art Tokyo à la mi octobre pour voir l’exposition sur Oscar Niemeyer, nous l’avons malheureusement manqué faute de temps. C’est bien dommage. J’en profite tout de même pour faire quelques photos du superbe musée par l’architecte Takahiko Yanagisawa. Dans le hall du musée, on peut voir des objets bizarres comme cet éléphant chevauché par un guerrier post-guerre atomique. J’aime l’espace surélevé couvert de vitrage du musée.

IMG_6708m

IMG_6701m

IMG_6710m

IMG_6717m

Un autre jour, un autre lieu, je marche vers Ginza. Devant l’immeuble de carrés vitrés de Renzo Piano pour la Maison Hermes, on peut apercevoir sans grand étonnement une Rolls Royce noire. Pas très loin de là, on construit un immeuble de verre, une sorte d’iceberg ou de diamant. Ces quelques photos sont prises lors d’une promenade en solitaire alors que j’avais pris un jour de congé. Dans ces cas là, je marche sans arrêt et sans fatigue, car j’ai un but, un but indéfini qui consiste à trouver des objets, des architectures remarquables au hazard des rues. Cette recherche rend ma marche infatigable. Il ne s’agit pas de faire un inventaire en photographie de l’architecture de Tokyo, mais plutôt de faire des découvertes architecturales inattendues. Elles ne sont pas toujours au rendez vous, ce qui les rend précieuses, comme un joyaux. A Tokyo, ces joyaux sont souvent difficiles à trouver et sont cachés des regards. C’est certainement ce qui me donne tant envie de les trouver. Et quand la découverte se fait immerger en musique, c’est encore mieux, par exemple « City Lights from a Train » par Vector Lovers ou en beaucoup plus radical « Dead Format » par Blanck Mass, selon l’humeur, comme cette ville entre pointes lumineuses et masse oppressante en quelque sorte.