Le parc autour du château de Sekiyado (関宿城) est vaste et sans délimitations très précises. A part le château et son musée, il y a très peu d’habitations autour, ce qui donne le sentiment d’un lieu un peu perdu de tout. Quelques personnes étaient venues comme nous admirer les fleurs de cerisiers se mélangeant au jaune des fleurs de colza, mais l’endroit restait paisible. On apprécie beaucoup plus les cerisiers en fleurs dans leur environnement naturel, plantés dans les hautes herbes. On s’y aventure un peu et on aimerait y rester pendant plusieurs heures mais le soleil commence déjà à se coucher doucement. Ce billet termine cette petite série de deux fois deux épisodes entre Chiba et Ibaraki.
Étiquette : Noda
les sakura de Noda (1)
En regardant le château de la première photographie, on pourrait avoir l’impression d’être parti très loin de Tokyo, alors que nous ici à Chiba, de l’autre côté du grand fleuve Tonegawa par rapport à la petite ville de Sakai que je montrais dans les deux précédents billets. Le château de Sekiyado (関宿城) se trouve à Noda, à l’extrémité d’une étroite portion de terre située entre les fleuves Edogawa et Tonegawa. Cette bande de terre de Chiba est placée entre les préfectures d’Ibaraki lorsqu’on traverse le fleuve Tonegawa et de Saitama lorsqu’on traverse le fleuve Edogawa. On comprend tout à fait que cet endroit pouvait être autrefois stratégique, permettant le contrôle du traffic fluvial à la confluence de ces deux grands fleuves au Nord du Kantō, et qu’on y ait donc implanté un château. A la fin de la période Edo, le château de Sekiyado était le fief du clan Kuse, daimyo du domaine, mais il fut détruit et abandonné pendant la période de la restauration Meiji qui ordonna la destruction de toutes les fortifications de l’ancien Japon féodal. Le château actuel date de 1995 et est désormais l’annexe d’un musée. Nous n’avons pas visité le musée mais grandement profité du parc tout autour.
le goshuin du sanctuaire Sakuragi
Le jour où la floraison des cerisiers est à son paroxysme, nous préférons sortir de Tokyo pour aller voir ce que donnent les sakura dans la préfecture voisine de Chiba. Notre destination est le sanctuaire Sakuragi dans la petite ville de Noda, non seulement car son nom a l’air d’indiquer la présence de cerisiers mais également parce que j’avais remarqué que le sceau goshuin du sanctuaire était particulièrement joli et élaboré. Je l’avais aperçu par hasard sur Instagram dans un flux d’images sous le tag « Sheena Ringo ». Je m’étais d’abord demandé s’il y avait un lien entre le sanctuaire Sakuragi et Sheena Ringo, mais en fait non. La personne dont j’avais vu le goshuin sur Instagram l’avait en fait ajouté dans un carnet goshuinchō acheté pendant la tournée Hyakkiyakō 2015 (百鬼夜行2015) de Sheena Ringo. En fait, je n’avais pas remarqué que ce genre de goshuinchō était vendu sur la boutique en ligne de Kronekodow. Le goshuinchō de cette tournée porte le nom de Hyakki Yakonika (百鬼夜行 百鬼ヤコニカ御朱印帖). Un autre modèle appelé Vēda no Shinrin (ヴェーダの森林) avec des motifs différents était également vendu sur la boutique en ligne. Ces deux modèles étaient apparemment assez populaires et sont malheureusement épuisés. J’espère qu’un nouveau modèle sortira prochainement car je vais bientôt terminer le mien et ça me plairait bien de continuer ma quête des goshuin en utilisant un goshuinchō de Sheena Ringo. Toujours est-il que le goshuin du sanctuaire de Sakuragi m’est resté en tête au point d’avoir envie de me le procurer pour l’ajouter à ma collection.
Le sanctuaire de Sakuragi se trouve à une petite heure en voiture du centre de Tokyo. Nous sommes partis assez tôt le samedi matin de peur que le goshuin soit en rupture de stock pour la journée si on arrivait trop tard. Il n’y avait pas autant de monde que je le pensais, même si nous y sommes allés en pleine période de Hanami. Ce sanctuaire est vraiment charmant, voire même élégant et mignon avec ces motifs de pétale de sakura inscrits un peu partout. Il y a en fait assez peu de cerisiers à l’intérieur de l’enceinte du sanctuaire, mais on en trouve beaucoup vers l’entrée au niveau d’une immense porte torii en métal. Le goshuin dont je parlais est particulier car il se déploie sur 4 pages. Un goshuin standard occupe une seule page, et on en trouve régulièrement sur deux pages en fonction des sanctuaires et temples. Celui de Sakuragi se compose en fait de deux goshuin de deux pages mais symétriques représentant dans sa totalité un cerisier en fleurs. Je montre le mien ci-dessus. Je montrerais peut être un jour chaque page de mon goshuinchō. J’aurais peut être dû montrer le goshuin correspondant à chaque fois que je parle et montre des photographies de sanctuaires sur ce blog. En même temps, ce n’est pas vraiment mon intention de faire de ce blog un guide des sanctuaires de Tokyo et des préfectures alentours. Après notre visite du sanctuaire Sakuragi, nous partons vers le grand parc de Shimizu assez proche, où les cerisiers sont à priori beaucoup plus nombreux.