今すぐ笑って

Les visiteurs les plus attentifs remarqueront peut-être les légers changements dans le traitement de l’image sur les photographies ci-dessus prises à Shibuya. Comme sur une série précédente prise à Ginza, je joue cette fois-ci un peu plus sur les niveaux de vibrance et de saturation des couleurs, en essayant de neutraliser l’effet de l’un sur l’autre. L’apparence très sombre des rebords bétonnés de la rivière de Shibuya à l’approche du building Stream n’est pourtant pas vraiment accentuée par le traitement de l’image. Je ne me souvenais pas que le béton était aussi sombre. Ces formes fuyantes s’accordent bien avec celles de la photographie suivante montrant les lignes de la voix ferrée nouvellement recouverte et la passerelle reliant le building Shibuya Scramble Square lié à la gare de Shibuya au building Hikarie de l’autre côté de l’avenue Meiji. Au grand carrefour de Shibuya, les grands écrans digitaux se multiplient. Celui légèrement incurvé au dessus d’un vieux building, qui diffuse régulièrement des publicités pour Yakult, est un des plus impressionnants car il montre souvent des visages en gros plan. Sur cette photographie, MISIA nous regarde de loin avec un air grave. On préfère quand même la voir sourire même de manière forcée. Ce visage m’inspire le titre du billet. En réalité, ce titre m’est également vaguement inspiré par la phrase 無理やり笑って お願い笑って (Forces toi à rire, s’il te plaît, ries) extraite des paroles d’un morceau du groupe rock japonais Quruli.

Après avoir écouté deux albums de Quruli (くるり), Zukan (図鑑) et Team Rock, sortis respectivement en Janvier 2000 et en Février 2001, j’avais bien l’intention de continuer mon écoute de la musique du groupe. Je continue donc avec l’album Sayonara Stranger (さよならストレンジャー) sorti en Avril 1999. C’est clairement un album que j’aurais aimé découvrir à mon arrivée à Tokyo en Février de cette même année 1999. J’y repense soudainement maintenant en écoutant une des émissions Etsuraku Patrol de Sheena Ringo de l’année 1999. Dans une des rubriques de son émission, elle mentionne cet album de Quruli en nous disant qu’elle l’aime tellement que Quruli vient même remplacer Blankey Jet City dans ses obsessions musicales actuelles. Il faut dire qu’elle expliquait juste avant dans cette même émission qu’elle essayait de mettre une halte à son obsession, jusqu’à la rendre malade, de Kenichi Asai et Blankey Jet City. Quruli semblait être un remède. Dans l’émission, elle n’explique pas vraiment clairement les raisons pour lesquelles elle aime tant cet album et dit même aux auditeurs que ce serait plus simple et rapide qu’ils écoutent eux-mêmes l’album pour se faire une idée. Elle passe pourtant à l’antenne deux morceaux, Kasa (傘) qui est le morceau le plus expérimental de l’album (et dont est tiré mon titre de billet) et le single Tokyo (東京) sorti l’année d’avant en 1998 mais intégré dans cet album Sayonara Stranger. Elle nous dit même qu’elle pleure à chaque fois qu’elle écoute ce morceau Tokyo, à un moment particulier vers la fin quand Shigeru Kishida chante でもすごくつらくなるんだろうな (mais ça va devenir extrêmement pénible). Quruli étant originaire de Kyoto et le titre de ce morceau étant Tokyo, je pense que les paroles écrites par Kishida abordent sa “montée” vers Tokyo (上京) pour y vivre, en laissant derrière lui une petite amie qu’il oubliera petit à petit, dont le souvenir réapparaîtra soudainement après quelques verres, mais avec qui il finira par avoir du mal à parler lorsqu’il l’appellera au téléphone. Je pense que ces paroles de Kishida parlaient à Sheena à cette époque car elle était pareillement “montée” vers Tokyo depuis sa ville de Fukuoka en laissant son petit ami de l’époque. Tokyo est certainement un des plus beaux morceaux de l’album mais ce n’est pas le seul.

L’ensemble de l’album est résolument rock avec une forte influence, dans le son des guitares, du rock alternatif américain du début des années 1990, celui qui a bercé une bonne partie de mon adolescence. Par exemple, sur le morceau Sayonara Stranger, qui donne son titre à l’album, une des sonorités de guitare me rappelle celle pleine d’écho qu’on peut trouver sur un morceau du premier album Gish des Smashing Pumpkins. Il n’y a par contre aucune ressemblance avec la musique des Smashing Pumpkins en tant que telle, car la voix de Kishida est beaucoup moins typée et forte que celle de Billy Corgan. Il y a une relative simplicité dans les paroles des morceaux, accentuées par la prononciation très distincte de Kishida, qui leur donnent une approche poétique. Il y a beaucoup de morceaux qui accrochent immédiatement par leur énergie rock comme le deuxième morceau Niji (虹) ou le suivant Old Timer (オールドタイマー). Sur ce dernier morceau, la manière de chanter plus agressive de Kishida me rappelle un peu celle Mukai Shutoku sur les morceaux de Number Girl. Le refrain se distingue ensuite assez vite du style de Number Girl, mais on remarque sur ce premier album majeur de Quruli, différentes influences rock. Sur des commentaires que j’ai pu lire au sujet de cet album, certains lui reprochaient un manque d’originalité. Moi, je trouve qu’il présage bien des albums qui vont suivre en mélangeant des passages plus folk, d’autres plus expérimentaux avec une atmosphère rock rapidement accrocheuse. Cet album est proche de l’ambiance rock que j’aimais tant avant mon arrivée à Tokyo et c’est par conséquent l’album que j’écoute le plus souvent parmi les trois que je connais de Quruli et celui vers lequel j’ai envie de revenir régulièrement. Au final, je ne regrette pas d’avoir écouté les conseils de Sheena sur son émission et son avis influence certainement un peu mon appréciation. La sortie de cette album l’année de ma « montée » personnelle vers Tokyo et le fait que j’ai le même âge que Kishida doivent également jouer sur le lien que je tisse avec cet album. J’aurais aimé le découvrir cette année là, plutôt que 22 ans plus tard.

Dans ses recommandations musicales, Sheena Ringo diffuse également dans son émission Etsuraku Patrol, des morceaux de Radiohead et de Beck. De Radiohead, elle nous dit beaucoup aimé le morceau Creep qu’elle a d’ailleurs déjà repris sur scène en concert (Kyoei Buranko 虚栄ブランコ le 30 Novembre 1999), mais elle diffuse plutôt un autre morceau, Anyone can play guitar, également sur le premier album du groupe, Pablo Honey, sorti en 1993. Elle évoque aussi l’album Odelay de Beck, en diffusant dans l’émission le morceau Where it’s at. Elle décrit Odelay comme étant l’album avec un gros chien poilu sautant sur la pochette. C’est vrai que ce chien était tout à fait remarquable et représente bien toute la bizarrerie de la musique de Beck de cette époque. Je me suis remis à écouter Beck. Je connaissais depuis de nombreuses années son album Mellow Gold, avec le single immanquable Loser, mais j’avais fait beaucoup plus récemment (il y a quelques années) une fixation sur sa musique en écoutant presque tous ses albums les uns après les autres. Mellow Gold et Odelay sont certainement les meilleurs albums de Beck, mais j’apprécie également énormément l’album Sea Change sorti en 2002 qui marquait un tournant folk dans sa carrière. Le folk a toujours été présent dans la musique de Beck mais trituré par des samples, tandis que sur Sea Change, l’approche est beaucoup plus apaisée et contemplative. J’avais trouvé dans cet album un compagnon idéal à mes promenades urbaines. Je me souviens d’ailleurs très bien des lieux près de Shinagawa que je parcourais dans le froid en écoutant cette musique. Le morceau Round the Bend reste par exemple gravé dans ma mémoire comme étant associé à ces lieux. J’hésiterais même à l’écouter dans d’autres circonstances pour éviter d’altérer ce souvenir. Mais je l’écoute quand même récemment dans la voiture, jusqu’à ce que Mari me conseille de changer de disques car je risquerais de m’endormir au volant. Le morceau Round the Bend passait justement à ce moment. J’étais très loin de m’endormir au volant, mais c’est vrai que cette musique est tellement apaisée qu’elle pourrait nous accompagner jusqu’au sommeil (Il ne s’agit pas là d’une critique). Beck cite la rupture avec sa compagne comme étant l’influence principale de cet album et il en ressort une plénitude réparatrice plutôt qu’une agressivité vaine.

J’écoute aussi de nouveau l’album Guero, sorti à la suite de Sea Change mais 3 années plus tard en 2005. Guero reprend un style plus proche de celui d’Odelay sans pour autant être aussi percutant. En réécoutant cet album, je remarque maintenant le morceau Hell Yes, qui était un des singles de l’album. Il y a une voix féminine accompagnant Beck que je crois d’abord être japonaise. Cette voix parle en anglais sans accent particulier mais avec un petit air juvénile et prononce ensuite les mots d’approbation japonais « Hai » qui sonnent vraiment japonais dans le ton et la manière d’aspirer les « h ». Il fallait donc que je fasse des recherches pour savoir qu’elle était cette voix japonaise. A ma grande surprise, il s’agit en fait de la voix de l’actrice américaine Christina Ricci, qui a connu la célébrité mondiale suite à son rôle dans le film The Addams Family en 1991. Il s’avère en fait que mon intuition n’était pas tout à fait incorrecte car Beck a d’abord cherché une voix de fille japonaise pour l’accompagner sur ce morceau. Alors qu’il était en tournée au Japon, Beck s’était mis en tête de trouver une voix de serveuse (les paroles disent des choses comme « please enjoy ») en allant dans divers restaurants japonais, mais sans trouver une voix qui lui convenait. Christina Ricci prit finalement ce rôle et est créditée en tant que “Kurisuti-na” pour garder à peu près des consonances japonaises. Mais, il faut noter que Beck a bien collaboré avec une voix japonaise quelques albums plus tard. C’était une collaboration improbable avec Daoko sur le morceau Up All Night. On ne trouve pas la version avec Daoko sur l’album Colors de 2017, mais en single séparé. Elle a également interprété ce morceau sur scène avec Beck lors du festival Summer Sonic de 2018.

Et en écoutant Beck, je pense maintenant aux Beastie Boys. Le style est différent mais Beck et les Beastie Boys partagent l’utilisation intensive des samples et des mélanges musicaux hétéroclites. Ils ont cette même folie créative et je trouve que certains sons se rejoignent, bien que les tonalités des voix soient très différentes. En fait, je me remets à écouter l’album Hello Nasty des Beastie Boys, sorti en 1998, car je découvre une reprise du morceau Intergalactic de cet album par le groupe de filles Atarashii Gakko! (新しい学校のリーダーズ) dont j’ai parlé récemment. Atarashii Gakko! pousse le mimétisme jusqu’à reprendre le même uniforme que les trois Beastie Boys. Les scènes sont également tournées dans des lieux similaires, comme devant la mairie de Tokyo à Nishi-Shinjuku. J’avais acheté l’album Hello Nasty au moment de sa sortie, peu de temps avant de venir à Tokyo, mais je ne me souviens pas l’avoir autant apprécié que maintenant. Je pense que j’avais eu à l’époque la déception que la version du morceau de Body Movin présente sur l’album était différente de celle du single mixée par Fatboy Slim. Il s’avère que je préfère maintenant la version originale sur l’album. Hello Nasty, dans son ensemble, est percutant. L’urgence et la puissance de leurs voix et l’humour omniprésent qui se dégage de l’album me plait beaucoup. Je n’écoute pas beaucoup de hip-hop, mais j’ai l’impression que le son des Beastie Boys venait à l’époque casser les codes du genre. Je ne me souvenais plus que l’album contenait autant de titres (22) et qu’il était aussi varié. Le quinzième morceau intitulé I Don’t Know semble par exemple avoir été inscrit sur la playlist par erreur. Il vient en quelque sorte apporter une petite bouffée d’air dans l’album, comme une petite promenade en campagne Upstate (si on associe le hip-hop des Beastie Boys à l’univers urbain new-yorkais). Ce morceau assez court est d’ailleurs accompagné par Miho Hatori (羽鳥 美保) du groupe rock alternatif new-yorkais Cibo Matto. Cibo Matto Comme les Beastie Boys ne sont plus actuellement en activité (depuis la mort d’Adam « MCA » Yauch d’un cancer en 2012). Miho Hatori compose toujours et j’aimais d’ailleurs beaucoup son morceau Tokyo Story sur son album sorti au début de l’année Between Isekai and Slice of Life 〜異世界と日常の間に〜.

se protéger des flots puis s’y perdre

Depuis que le marché s’est déplacé à Toyosu, on a l’impression que le reste du quartier de Tsukiji et ses restaurants de poissons survivent. J’ai déjà visité le marché plusieurs fois il y a presque vingt ans tôt le matin alors qu’il était en pleine activité, mais je n’avais jamais remarqué le sanctuaire Namiyoke (波除神社) qui se situe à proximité, caché à l’arrière. Le sanctuaire Namiyoke date de 1659 et fut construit sur une zone de terre gagnée sur la mer pendant la période Edo. Namiyoke signifie éliminer les vagues donc j’imagine que les pêcheurs devaient à cette époque venir se recueillir dans ce sanctuaire avant de partir en mer pour la pêche. A l’entrée du sanctuaire, on peut voir deux superbes têtes de lions, une de couleur noire pour le lion mâle et une tête rouge pour la femelle. Elles sont portées à l’extérieur du sanctuaire dans les rues de Tsukiji lors du matsuri appelé Tsukiji Shishi Matsuri (築地獅子祭り) qui se déroule tous les ans au mois de Juin.

J’ai tourné en rond autour de Quruli comme on tourne autour d’une piscine pour trouver le bon endroit pour plonger. J’ai d’abord écouté plusieurs morceaux au hasard sur YouTube pour savoir vers quel album j’allais plonger en premier. J’avais en fait déjà une petite idée de par où j’allais commencer et l’écoute de quelques morceaux seulement m’a assez vite convaincu d’aller acheter un ou deux albums au Disk Union de Shibuya. Comme les albums que je cherche ont plus de 20 ans, on les trouve pour la modique somme de 300 Yens. De l’album Team Rock de 2001, que je me procure en premier, je ne connaissais que le single Bara no Hana (ばらの花) que j’ai découvert en 2006 sans pour autant découvrir plus avant le reste de l’album (allez savoir pourquoi). Le morceau LV30 de ce même album m’a très vite convaincu. J’adore ce genre de morceau et c’est pour moi le morceau le plus intéressant de l’album. Il atteint une sorte de perfection (selon mes critères non clairement définis et hautement subjectifs). Et il y a pourtant beaucoup d’excellents morceaux, dès le premier au titre éponyme qui prend des accents expérimentaux en mélangeant des paroles au style rappé. Il y a beaucoup de morceaux extrêmement accrocheurs comme par exemple Wandervogel (ワンダーフォーゲル), qui est fluide comme le courant d’une rivière. On se laisse facilement emporter, sans broncher car c’est bien agréable de se laisser submerger par ces sons. Je voix que c’était un des singles de l’album et ça aurait difficilement pu être autrement. J’aime beaucoup la voix de Shigeru Kishida, mais la présence des percussions de Nobuyuki Mori m’impressionne aussi beaucoup. Sur le septième morceau Eien (永遠), la batterie est omniprésente et accapare toute l’attention. C’est un des morceaux que je préfère de l’album. Team Rock, comme son nom l’indique, reste résolument rock mais mélange les ambiances avec des morceaux plus pop aux accents électroniques et d’autres quasi instrumentaux et expérimentaux (C’mon C’mon) et d’autres beaucoup plus agressifs (Train Rock Festival). En fait, j’adhère beaucoup au style de la plupart des morceaux de l’album, mais il y a trois morceaux qui me laissent complètement indifférent: Karē no Uta (カレーの歌), Meiro Game (迷路ゲーム) et River (リバー). L’album ne forme pas vraiment un ensemble cohérent car il part sur plusieurs pistes, et de ce fait, il y a quelques directions qui me plaisent moins. Ceci étant dit, la qualité des morceaux est indéniable et l’envie d’en découvrir plus me démangeait déjà après avoir écouté Team Rock plusieurs fois.

J’ai donc continué un peu après avec Zukan (図鑑). Je me doutais fortement que Zukan était une valeur sûre car je l’avais déjà vu cité dans une ou plusieurs listes regroupant les meilleurs albums japonais de toutes les temps (ou des 20-30 dernières années). Il s’agit de leur deuxième album majeur, après Sayonara Strangers que je pense écouter un peu plus tard (notamment parce que Sheena Ringo le recommandait dans son émission de radio Etsuraku Patrol). Je trouve Zukan, sorti en 2000, meilleur que Team Rock, plus brut dans sa facture. En fait, non, il est différent plutôt que meilleur. L’adoption de sons électroniques sur Team Rock me rappelle une transition similaire constatée pour le groupe Supercar sur leur album Highvision (2002) par rapport à leur premier album Three Out Change (1998), aux sons beaucoup plus bruts. Zukan est excellent de bout en bout, sauf le morceau Homerun vers la fin que je n’aime pas beaucoup. Il y a un certain nombre de morceaux très puissants comme Māchi (マーチ), Aoi Sora (青い空) ou encore Machi (街). Kishida y pousse sa voix qui ne devient pourtant pas agressive. C’est ce qui m’avait d’abord surpris sur le troisième morceau de l’album Aoi Sora, car le morceau démarre très fort avec son riff de guitare lourd, mais l’intensité de la voix de Kishida ne dépasse pourtant pas le flot des guitares. En fait, toute la beauté du morceau vient de ce contraste. Zukan mélange les influences, comme sur Team Rock. Je n’aime pas beaucoup comparer avec les groupes américains, mais je vois des accents musicaux me rappelant Beck sur un morceau comme Millenium (ミレニアム) ou Nirvana et le grunge de Seattle sur Cyanosis (チアノーゼ). Je n’aime pas faire ce genre de comparaison car je vois régulièrement des critiques musicaux occidentaux qualifiés des groupes ou artistes japonais en fonction de leur ressemblance avec un autre groupe ou artiste occidental (par exemple, telle artiste est la Björk japonaise…), ce qui est une tentative d’ignorer les particularités et l’originalité d’un groupe ou artiste en les ramenant vers la vulgaire copie. Je dirais plutôt que Quruli prend en compte des influences multiples mais construit au final un son qui lui reste propre, notamment dans cette certaine retenue dans l’énergie qu’il dégage et ce mélange des genres rock jusqu’à l’expérimentation des sons. Le superbe morceau Mado (窓) est un autre bon exemple d’un mélange d’influence, sauf qu’il fait référence à un rock que je devine sans connaître. L’album excelle également dans les morceaux plus apaisés comme le dixième Byōbugaura (屏風浦). J’ai un peu plus de mal avec la fin de l’album (les trois derniers morceaux) et j’aurais préféré qu’il j’arrête sur Russia no Roulette (je fais un blocage sur les shalala-lala du morceau Homerun). Ça ne m’empêchera pas de continuer à découvrir leur musique un peu plus encore