Made in Tokyo ne se qualifiera jamais comme un blog touristique ou de voyage, mais je ne pourrais que conseiller un passage à Shibamata à ceux et celles qui viennent visiter Tokyo, mais peut-être pas quand c’est la première fois car il y a déjà énormément de lieux à voir dans le centre-ville. Shibamata se trouve à Katsushika dans la banlieue Nord-est de Tokyo. Une rue commerçante conservée, célèbre car il s’agissait d’un des lieux de tournage des films populaires Otoko ha Tsurai yo (男はつらいよ), nous amène jusqu’à l’entrée du temple Shibamata Taishakuten (柴又帝釈天). Nous y arrivons assez tard, en fin de journée pendant une des premières journées de l’année, mais avant la fermeture, ce qui nous permet d’entrer à l’intérieur, pendant qu’un moine répète inlassablement ses prières. Une des beautés du Taishakuten est la qualité des sculptures sur bois entourant le bâtiment principal. Nous en avons vu certaines de l’intérieur, mais la visite des grandes fresques sculpturales à l’extérieur ne peuvent se visiter que jusqu’à 16h, ce qui était un peu trop tard pour nous cette fois-ci. J’aime beaucoup l’ambiance du soir dans les temples et sanctuaires, en marchant avec un verre d’amazake dans les mains pour se réchauffer. La prise de photo n’est cependant pas aisée le soir lorsque la nuit tombe rapidement. Beaucoup des photographies que j’ai pris étaient floues ou mal cadrées (ce qui peut être un style à part entière), ce qui facilite ceci étant dit la sélection de ce que je montrerais ensuite sur ces pages. Avant de rentrer, nous faisons un saut de puce au pied de la tour Tokyo Skytree qui nous souhaite une bonne année. Nous avons été relativement actifs pendant les trois premiers jours de l’année, alors qu’en général, nous restons assis devant la télé de longues heures en somnolant un peu.
Étiquette : Shibamata Taishakuten
Shibamata taishakuten
Nous sommes ici au temple Shibamata Taishakuten 柴又帝釈天 à Katsushika dans la banlieue de Tokyo. Une rue commerçante nous amène jusqu’à ce temple. Elle est très connue car c’est en ce lieu que le personnage Tora-san de la série de films populaires Otoko wa Tsurai yo 男はつらいよ vient retrouver, entre deux voyages dans le Japon, son oncle et tante qui y tiennent une pâtisserie traditionnelle de dango, ainsi que sa soeur Sakura et son mari. Dimanche soir, nous regardions tous ensemble le premier film de la série datant de 1969 et on y reconnait le temple et la rue qui ont en fait assez peu changé. J’ai vu de nombreux épisodes de Tora-san il y a une dizaine d’années chez les parents de Mari à Ofuna. Après le repas du soir le samedi, je m’asseyais dans le sofa du salon pour regarder un épisode avec le père de Mari. Je pense qu’il passait à la télévision un des 49 épisodes chaque semaine. Je prenais souvent l’épisode en cours de route mais l’histoire est de toute façon très similaire d’un épisode à l’autre. Il y a toujours une dispute familiale ou une déception amoureuse qui fait partir Tora-san sur les routes du Japon pour commencer d’autres histoires et faire une rencontre. Il y a une grande dose de comédie populaire. Je repense à ces moments avec nostalgie. J’aimais l’ambiance de ces films, d’un Japon qui parait bien lointain et je redécouvre le premier épisode de la série avec beaucoup de satisfaction. Je ne suis pas certain en fait de l’avoir déjà vu ce premier épisode. Peut être. Je suis assez surpris que Zoa se soit intéressé à un film qui date d’il y a 50 ans. Mais cette série a traversé les décennies et les générations jusqu’au dernier épisode en 1997. Les studios de la série Tora-san se trouvaient à Ofuna, mais ont été remplacés après la fin de la série par une université pour fille. Subsiste une mosaïque à l’effigie de l’acteur Kiyoshi Atsumi.
C’est avec ces images en tête que je parcoure la rue commerçante jusqu’au temple Shibamata Taishakuten. On y trouve un jardin agréable dont on peut faire le tour en marchant sur une allée de bois couverte. Les sculptures sur les murs extérieurs du bâtiment principal du temple sont vraiment impressionnantes de détails. Je n’avais jamais vu cela et cet art vaut vraiment le détour. Je pense revenir dans ce quartier et à ce temple pour revoir les sculptures sur bois. Dans la galerie ci-dessous, j’ai réunis les quelques photographies prises dans lors de cette journée.