(全部 Move on)

Comme le montre la couleur du ciel, les premières photographies du billet ne sont pas prises le même jour que les dernières. La météo est très changeante en ce moment, ce qui n’est pas forcément un mauvais point pour le photographe. Le tournesol est tourné vers la lumière du ciel ensoleillé des dernières photographies prises dans les quartiers autour de la grande tour Skytree. J’étais parti en direction de Higashi Mukojima pour aller voir un building des années 90 que j’ai déjà montré sur mon compte Instagram. Il faudra y revenir bientôt. Et au passage, le nombre de mes followers sur Instagram vient de passer la barre des 600 personnes. Pas que ça soit un nombre particulièrement impressionnant pour Instagram, car les gens se suivent entre eux souvent mécaniquement. Je suis moi-même sur Instagram plus de 500 personnes et c’est humainement impossible de porter assez d’attention sur toutes les photos qui sont publiées sur mon fil, d’autant plus quand elles se mélangent avec les innombrables messages publicitaires et photos sponsorisées non-sollicitées. Je me demande si maintenir et faire se croître un compte Instagram ne demande pas plus d’efforts que de tenir un blog traditionnel. Certaines personnes semblent passer sur vero, car il n’y a pas de publicités. J’ai créé mon compte sur vero à tout hasard et par curiosité.

Je suis toujours sous le charme du EP Maborosi Weekend que j’écoute maintenant en entier depuis plusieurs jours. Il n’est pas forcément meilleur que l’album Annihilation par exemple, mais il y a cette étrangeté dans les associations de notes électroniques qui m’est particulièrement attrayante. Et les tonalités de voix d’AAAMYYY volontairement légères sur certains morceaux comme 8PM ou KINYOUB sont souvent dissonantes et inattendus dans leurs transitions. Je sens une influence Nord américaine sur certains morceaux bien qu’elle chante principalement en japonais. Peut-être est ce dû aux insertions passagères de phrases en anglais (« 全部 Move on » sur KINYOUB). La composition musicale de certains des morceaux est relativement épurée et ça me fait me rendre compte qu’elle n’a pas besoin d’une instrumentation ample pour créer des morceaux intéressants et mémorables. Tout se joue dans les méandres de sa voix. Je pensais que le morceau Maborosi était mon préféré de l’album mais je pense maintenant préférer le dernier en collaboration au chant avec Tendre (de son vrai nom Kawahara Tarō 河原太朗). Il joue également de la basse ou des claviers sur d’autres morceaux d’AAAMYYY. Je pense avoir fait maintenant le tour de sa discographie et il est temps de bifurquer un peu pour éviter que cette musique devienne obsessionnelle.

enrobages urbains éphémères

Les illustrations et photographies posées sur les barricades blanches détourant et enrobant le chantier d’un immeuble en construction derrière le building Hikarie à Shibuya ne sont déjà plus là. Je n’ai pas pris cette photo il y a longtemps et l’immeuble en question est loin d’être construit mais Tokyo a déjà changé à cet endroit. Une trace reste au moins ici à défaut de rester dans ma mémoire. De ces deux photographies, j’aime surtout la première car elle pourrait apparaître dans un portfolio de vues relativement abstraites de paysages urbains vides de monde. Je suis très souvent attiré par ce genre de vues, ennuyeuses il faut bien le dire, mais qui peuvent donner l’impression d’être artistiques sans vraiment l’être. Mais chaque photographie n’a de toute façon de valeur artistique que par les yeux de la personne qui le décide mais pas par le bon vouloir du photographe. Je pense à cela en constatant ce que peuvent faire les applications d’intelligence artificielle de création d’images, comme DALL•E 2, capable de créer des photographies réalistes à partir d’une simple phrase descriptive passée en ligne de commande. C’est à la fois fascinant et effrayant.

L’exposition L’Arc de Triomphe, Wrapped de Christo et Jeanne-Claude se déroule en ce moment et jusqu’au 12 Février 2013 dans la galerie 21_21 DESIGN SIGHT plantée dans les jardins de Tokyo Mid-Town. De nombreuses photographies, maquettes, dessins et vidéos montrent la genèse du projet dès 1961 et la mise en place de cette œuvre artistique auto-financée hors du commun que les Parisiens ont pu apprécier l’année dernière en Septembre 2021 pour 16 jours sur l’Arc de Triomphe. Pendant cette période, le monument était enrobé de 25,000m2 d’un tissu de polypropylene recyclable bleu et argent maintenu par 3,000m de cordes rouges. Christo est mort l’année d’avant et n’a donc pas pu voir la réalisation de son œuvre. J’ai souvent (toujours) été impressionné par les œuvres de Christo et Jeanne-Claude mais je n’ai jamais fait l’expérience de les voir. L’exposition est très complète et le lieu où elle se déroule, la galerie 21_21 Design Sight conçue par Tadao Ando est à chaque un bonheur à visiter. Je ne peux m’empêcher de prendre l’intérieur en photo. Le béton apparent va très bien avec l’abstraction de certains photos grand format des œuvres de Christo et Jeanne-Claude. Je montre quelques autres photos sur mon compte Instagram, notamment une reconstitution d’une partie de l’enrobage de l’Arc. L’exposition revient également avec quelques photos seulement sur d’autres projets, comme l’enrobage du Pont-Neuf en 1985 ou le réseau de quais flottants sur le lac Iseo en Italie en 2016.

祭りがない間に

Je continue tranquillement mais plus intensément ces deux derniers jours, comme vous l’aurez peut-être remarqué, l’alternance entre les photographies prises pendant quelques journées d’été en dehors de Tokyo et d’autres journées du même été dans le centre de Tokyo. Dans l’ordre de bas en haut: la façade arrière grillagée avec des formes de fleurs du Department Store PARCO d’Ueno, un graffiti bleu montrant un animal ressemblant à une pieuvre sur une avenue de Meguro mais on en trouve des similaires dans d’autres quartiers, la tour Octagon avec des yeux noirs de créatures maritimes par l’architecte Shin Takamatsu, une grande fresque intitulée Art in The Park par l’artiste Shun Sudo autour du Ginza Sony Park (銀座ソニーパーク), des constructions d’immeubles au niveau de la sortie Sud de la gare de Shibuya et les formes blanches réminiscentes de l’ancienne gare de Shibuya situées sur la grande passerelle reliant la gare à la tour Shibuya Stream que l’on peut traverser comme un coup de vent. Ces photographies ne sont pas prises lors des mêmes journées. Ce sont des photographies que je n’ai pas pu intégrer dans d’autres séries déjà publiées pour des raisons qui peuvent être, même pour moi, assez floues. Le choix des photographies que je retiendrais dans une série relève souvent d’un ressenti qui n’a pas toujours d’explications très logiques.

Suite à un concours de circonstances, je me retrouve avec un billet en main pour aller voir l’entrainement de l’équipe de football masculine du Paris Saint Germain au stade Chichibu no Miya à Kita Aoyama. Je ne suis pas particulièrement fanatique de football ni du PSG en particulier, mais j’étais tout à fait partant pour aller voir les stars Kylian Mbappé, Lionel Messi et Neymar toucher le ballon sous la chaleur tokyoïte. Le PSG était en fait pendant quelques journées du mois de Juillet en tournée japonaise pour disputer trois matches contre des équipes japonaises dont les Urawa Reds de Saitama, une équipe de Kawasaki et une autre d’Osaka. La photo ci-dessus est prise avant le début de l’entrainement et on constate que le stade est plein. Je n’ai malheureusement pas de photos montrant les joueurs stars car mon zoom ne permettait pas de bien saisir les joueurs. Le fan club japonais du PSG était également présent dans les tribunes. J’étais d’abord surpris d’apprendre l’existence d’un fan club au Japon mais pourquoi pas après tout, on trouve bien à Tokyo plusieurs magasins vendant des t-shirts et autres vêtements aux couleurs du club. Le moment le plus intéressant pour moi, néophyte que je suis, était de constater la vitesse de course de Mbappé. Je n’ai pas beaucoup vu Messi sur le terrain, peut-être parce qu’il s’entraînait plutôt de l’autre côté des tribunes où je me trouvais, mais j’ai vu Neymar particulièrement actif. Le moment le plus amusant était à la toute fin quand quelques enfants tentaient chacun à leur tour une échappée sur le terrain pour faire signer leur maillot par un des joueurs, avant de se faire gentiment rattraper par les personnes de la sécurité. Tout ceci était bon enfant et particulièrement rare, à mon avis, au Japon. Mais parfois, les passions sont plus fortes que tout et j’imagine bien les pères de ces enfants les pousser gentiment à enfreindre les règles pour courir à toute vitesse sur le terrain pour une signature. Je les ai envié pendant quelques instants, car rien que le fait de courir sur ce terrain doit être un plaisir en soit.

J’aime énormément et par dessus tout les découvertes musicales inattendues. Je connais la compositrice et interprète Reol depuis un petit moment et j’ai plusieurs fois essayé d’écouter ses morceaux sans y trouver une accroche. Je tente une nouvelle fois ma chance avec son nouveau morceau sorti il y a 10 jours, Aogeya Tōtoshi (煽げや尊し) et son énergie me surprend tout de suite beaucoup. Ce morceau est une excellente surprise notamment le refrain très accrocheur par sa manière de chanter très marquée. Ce morceau est comme un matsuri et ce sont certainement les danses qui accompagnent la vidéo prise en grande partie dans un bain sento de Chiba qui me font penser ça. Il y a également les « Sore Sore » qui agrémentent par moment les paroles, une référence au Mikoshi et au Hyakki Yagyō (百鬼夜行) et une certaine intonation occasionnelle de voix de Reol me rappelant cette ambiance de matsuri. Le morceau a déjà largement dépassé le million de vues sur YouTube et ça ne m’étonne pas du tout tant l’énergie positive qui s’en dégage est communicative. Du coup, je m’en vais écouter quelques uns de ses morceaux récents, ce qui tombe très bien car je suis plutôt en ce moment dans une période musicale un peu éloignée du rock alternatif. Et mentionner le Hyakki Yagyō me rappelle qu’il faut que j’aille voir l’exposition de Shigeru Mizuki à Roppongi Hills avant qu’elle ne se termine le 4 Septembre 2022.

戦う 逃げ出したい 本当は

La chaleur estival qui approche les 40 degrés sur Tokyo est quasiment insupportable. Marcher dehors en pleine journée ressemble à une bataille (戦う) contre les éléments. On préférait s’échapper (逃げ出したい) dans des endroits plus frais mais on prend sur soi. Cette chaleur m’oblige en tout cas à abréger mes marches urbaines et, par conséquent, à moins prendre de photos en ce moment. Celles ci-dessus datent de la semaine dernière. Alors que je vais en général jusqu’à Shimokitazawa à pieds, j’ai préféré m’y rendre cette fois-ci en train depuis la gare de Shibuya pour revenir ensuite à pieds alors que le soleil commençait tranquillement à se coucher. On le remarque à la couleur de la lumière de certaines des photographies de ce billet. J’aime beaucoup cette ambiance de fin de journée. La vue sur la dernière photographie de ce billet a été un choc. Sur ce petit bout de mur grisâtre d’un pont ferroviaire près du magasin de disques Tower Records et près du parc Miyashita, on avait le plaisir d’apercevoir une mosaïque du petit robot Astro (Atom en japonais) d’Osamu Tezuka par l’artiste de rue français Invader. La mosaïque a été enlevée la semaine dernière sans aucune explication. Je ne pense pas qu’elle ait été volée, mais plutôt enlevée, car la zone de mur du pont où elle se trouvait a été repeinte. C’est extrêmement regrettable car cette mosaïque faisait partie du décor urbain de Shibuya. Elle était même devenue emblématique, à mon avis. C’est bien dommage car ce genre de symboles construisent l’histoire urbaine du lieu et les supprimer vient en quelque sorte effacer une petite partie de cette histoire. Ce qui m’étonne d’autant plus est que les graffitis assez grossiers dessinées sur le mur blanc juste à côté ont été laissés intacts. On en avait discuté dans les commentaires d’un billet précédent et j’étais pourtant persuadé que cette mosaïque ne disparaitrait pas (comme quoi…). J’espère qu’elle n’a été enlevée que temporairement pour repeindre le mur, mais j’ai beaucoup de doutes qu’il s’agisse seulement d’un simple nettoyage. On verra bien, mais Tokyo n’a de toute façon pas l’habitude de laisser vivre les choses trop longtemps. Le renouvellement perpétuel assure sa jeunesse éternelle comme un sérum de jouvence, que ça nous plaise ou pas. Elle se détruit pour se reconstruire sans cesse (東京破壊).

Tokyo Hakai (東京破壊) est le titre du deuxième album d’Aya Gloomy sorti il y a déjà un an, le 28 Avril 2021. Je connaissais déjà à peu près la moitié des morceaux de l’album pour les avoir écouté au fur et à mesure en single au moment de leur sortie (Start Again et Micro Creature) ou pour en avoir sélectionné quelques uns sur iTunes. Mais je n’avais bizarrement pas complété l’album en me procurant tous les morceaux. Ma pratique consistant à écouter les morceaux au compte-goutte me fait parfois oublier d’écouter un album en entier, si d’autres musiques viennent me distraire au même moment. Le dernier single intitulé Iro Iro d’Aya Gloomy, dont j’ai parlé récemment, me rappelle de manière soudaine et irrésistible vers cet album. J’aurais eu tord de ne pas m’y plonger une nouvelle fois dans sa totalité. Le monde d’Aya Gloomy est très particulier et unique car très personnel. En fait, j’adore sa manière de chanter et les sons électroniques qu’elle emploie sur ses morceaux. L’album s’intitule Tokyo Hakai qui veut dire Tokyo destruction et démarre avec un premier morceau intitulé 2020 (二〇二〇) qui répète ce titre d’album. Aya fait référence aux Jeux Olympiques de Tokyo en utilisant des extraits sonores de la conférence de presse pendant laquelle Tokyo a été sélectionné. C’est un thème récurrent car son premier album Riku no Kotō (陸の孤島) avait déjà un morceau intitulé 2020 / Tokyo Destruction. Celui-ci reprenait des sons similaires à ceux qu’on peut entendre sur la bande originale du film d’animation Akira. J’aimais beaucoup Riku no Kotō mais Tokyo Hakai est clairement plus abouti. L’ambiance pleine d’étrangeté est toujours très présente, car Aya nous rappelle qu’elle a pour aspiration de vivre dans l’espace mais reste malheureusement une forme vivante comme les autres coincée sur terre (私は宇宙に行くこともできない、地球にいる一つの生命体). On peut toujours lui souhaiter qu’elle arrive un jour à rejoindre les mondes intergalactiques mais on serait tout de même perdant si on n’était plus en mesure d’écouter ses nouveaux albums. Il y a fort à parier qu’elle reste accrochée sur terre pour quelque temps encore. L’ensemble de l’album est excellent et s’écoute préférablement dans son intégralité (ce que j’aurais dû faire depuis le début), mais les morceaux que j’aime par dessus tout en ce moment sont le cinquième morceau intitulé The Fight (dont je tire d’ailleurs le titre de ce billet) et le dixième Turn ☺︎ff. Je ne sais pas si je vais convaincre certains visiteurs d’écouter cet album, mais j’aurais au moins essayer.

建築と曲の微熱

J’avais d’abord vu le bâtiment que je montre sur les deuxième et troisième photographies de ce billet sur le compte Instagram de l’architecte Mark Dytham. Il s’agit d’un immeuble de bureaux et d’appartements appelé The Twist, conçu par l’architecte Ken Yokogawa. Mark Dytham indiquait qu’il se trouvait à proximité du parc Yoyogi et de l’avenue Yamate. Je pensais le trouver facilement au hasard des rues du quartier de Yoyogi Hachiman, mais je ne l’ai malheureusement pas trouvé lors de mon premier passage il y a plusieurs semaines de cela. Pour ma deuxième tentative, j’ai eu la présence d’esprit de rechercher sur internet l’emplacement exact de ce bâtiment à partir du nom de building. J’ai eu la surprise de m’apercevoir qu’il se trouvait dans la même rue qu’un autre bâtiment du même architecte, la maison aux allures futuristes Hironaka House sur laquelle j’ai d’ailleurs déjà écrit un billet. Le bâtiment The Twist est très élégant car les pilotis blancs lui donnent une certaine légèreté visuelle. L’orientation décalée de chacun des étages explique le nom du bâtiment. Je ne peux m’empêcher de reprendre ensuite en photo Hironaka House (sur la quatrième photographie du billet). Ça doit faire la troisième fois en peu de temps que je passe devant, parfois par pur hasard, car j’aime en ce moment me promener dans les quartiers de Yoyogi et je finis par retomber sur des rues et des lieux connus. La première photographie montre un petit bâtiment devant lequel je passe souvent mais que je prends que rarement en photo. Il s’agit du POSH Hyojito par Shigeru Uchida / Studio 80 à Minami Aoyama. Je ne prends en photo que rarement ce bâtiment car je suis persuadé que toutes nouvelles photos prises en digital ne vaudront pas la version que j’avais pris en argentique en Juin 2010. Les deux photographies, une digitale et une argentique, ont été prises le même mois mais à 12 années d’écarts. J’aime beaucoup la lumière et le ton chaud de la photographie argentique qui donne l’impression que le petit bâtiment en béton est une maquette de lui-même. Les autres photos sont prises à Shibuya autour des studios de la NHK jusqu’au quartier de Sangenjaya. Je me concentre toujours sur les affichages de rues. Parfois, j’aimerais créer mes propres stickers pour les coller sur des poteaux électriques au hasard des rues de Shibuya. Lorsqu’on fait attention à tous ces graphismes de rue, on trouve parfois de belles choses, comme ce tigre assis en kimono ou cette horde de chiens fous dessinés sur la vitrine d’un salon de coiffure.

Qu’il est bien ce nouvel EP ou mini-album de UA intitulé Are U Romantic? Il se compose de six morceaux ayant la particularité d’être tous des collaborations avec d’autres musiciens plus ou moins connus. Le premier morceau intitulé Binetsu (微熱) est composé et écrit par MahiTo The People (マヒトゥ・ザ・ピーポー) du groupe rock GEZAN (que je ne connaissais pas). Le morceau Ocha (お茶) est une collaboration avec Takashi Nagazumi (永積崇), utilisant comme nom d’artiste Hanaregumi (ハナレグミ), qui en compose la musique. Shigeru Kishida (岸田繁) du groupe QURULI (くるり) compose la musique du troisième morceau intitulé Aiwo (アイヲ). Le quatrième morceau intitulé Hachimitsu to Milk (蜂蜜とミルク) est composé par un certain JQ (Jeremy Quartus) du groupe japonais Nulbarich. La musique et les paroles du morceau suivant, Honesty, sont de Kaho Nakamura (中村佳穂). Le dernier morceau Okay est lui composé par Kj (Kenji Furuya) de Dragon Ash. La plupart de ces musiciens et chanteurs/euses interviennent également au chant dans les chœurs ou pour des parties rappées. Ces collaborations sont bien vus car elles donnent des ambiances légèrement différentes à chaque morceau tout en étant toutes reliés par le style vocal très particulier de UA. Depuis le EP d’Ajico, la musique de UA m’intéresse. On a pourtant déjà plusieurs de ses disques à la maison, notamment celui intitulé Cure Jazz avec Naruyoshi Kikuchi (菊地 成孔). Le deuxième morceau Ocha est certainement mon préféré mais l’ensemble est très bon, car on y trouve une ambiance dans laquelle on se sent bien. Et je trouve un certain plaisir à retrouver la voix du chanteur de Dragon Ash sur le dernier morceau, qui me ramène à mes premières années à Tokyo. Je repense à quelques morceaux de Dragon Ash comme Under Age’s Song sorti en 1998 sur l’album Buzz Songs ou Grateful Days (avec son gros sample du début du morceau Today des Smashing Pumpkins) sorti en 1999 sur l’album Viva La Revolution. UA a eu cette bonne idée de mélanger des collaborations avec des artistes confirmés comme Quruli et Dragon Ash et d’autres plus récents de la scène musicale japonaise, comme Kaho Nakamura.