まる・まる

Des ronds, sur le mur comme sur le sac plastique. Je n’avais pas eu l’occasion de prendre des photos depuis plusieurs semaines. Je profite d’un passage, certes rapide, dans le centre de Shibuya, pour prendre quelques photos de rues et d’immeubles. Comme je le disais précédemment, je suis en ce moment pas mal concentré sur la création de mon troisième photobook. Il s’appellera à priori « in Shadows ». J’en suis aux essais de mise en page et à la création de compositions inédites, des mégastructures pour certaines. Il me reste aussi à finaliser la construction de « l’histoire » qui relie tous les éléments.

It once turned blue, orange and white

Ca fait quelques jours que je n’ai pas montré de nouvelles photos-compositions. On était en fait assez occupé ces derniers temps à la recherche de maternelle pour Zoa. En plus de cela, je me suis mis dans l’idée de commencer à réfléchir au nouveau photobook. Il n’y a pas à dire, ça me démange plus que jamais, mais j’essaie de freiner mon élan car je voudrais le publier sur Blurb en mars l’année prochaine. J’ai déjà une centaine de pages, mais je vais certainement faire quelques coupures au montage. Je pense que certaines compositions seront seulement sur le photobook. J’essaie également de créer pour ce photobook une articulation entre les différentes séries commencées ces derniers mois, pour obtenir un ensemble cohérent qui tend à raconter une histoire (en images et quelques titrages). Pas facile, mais j’aime beaucoup cet exercice.

A part ça côté musique, beaucoup de bonnes choses en ce moment et en vrac: j’aime décidément beaucoup l’efficacité l’electro allemande de Digitalism sur Blitz ou sur le plus pop pogo, la nouvelle version de Not in Love de Crystal Castles avec Robert Smith au chant, ou le remix par Germany Germany de Baptism des mêmes Crystal Castles, pour les voix féminines Undertow de Warpaint et Secrets de Silver Swans, le rock et les guitares de Les Savy Fav sur Let’s get out of here ou la folie musicale de Viernes sur Sinister Love.

Street diving

Alors que j’écoute le EP Morningrise (1991) de Slowdive, il me revient l’envie de faire du « shoegazing photographique ». Dans la lignée du Loveless de My Bloody Valentine, même époque, il y avait 20 ans en 1991, j’aime vraiment beaucoup cette ambiance, qui me donne une fois encore l’envie de voiler mes photos. Ces trois photos sont prises à l’intérieur de Shibuya pour les deux premières et le long d’une petite rue que je connais peu à Ebisu.

zebra skies

Après de nombreux passages en noir et blanc, je reviens vers la couleur tout en continuant mes interprétations de l’atmosphère urbain. Ici, le ciel prend des motifs zébrés, sauf sur la première composition où le motif se pose sur l’immeuble. La dynamique de la vue de cet immeuble de béton à Shibuya nous donne quand même l’impression qu’il va s’envoler, malgré sa masse imposante. Pour ceux qui suivent le blog depuis un moment, il reconnaîtront peut être le Hiko Mizuno College of Jewelry, bâtiment datant de 1992 de l’architecte Mitsuru Kiryu. J’aime beaucoup ce design vraiment dur et abstrait, mais j’avais tout de même envie de le radicaliser encore un peu plus.

Sous le ciel zébré de la deuxième photo, un petit bâtiment de béton avec une affiche type manga pour un magasin de vêtement lambda je pense. En fait, non, il s’agit plutôt d’un salon de coiffure, il s’appelle nerds. Et à ce propos, N.E.R.D sort un nouveau single Hypnotize U. J’écoute toujours avec un certain intérêt les morceaux de Pharrel Williams. Celui-ci est produit par Daft Punk, mais c’est surtout la voix de Pharrel qui fait tout l’intérêt du morceau.

Comme la précédente, la dernière composition se passe à Daikanyama. Il s’agit d’un immeuble de Edward Suzuki sous un ciel zébré et des nuages d’encre de chine. En deuxième lien musical, j’écoute aussi Common Heat (également ici) du groupe américain No Age. J’aime ce morceau tout en ayant un avis un peu mitigé, peut être dû au fait que la mélodie de guitare est quasiment calquée sur celle du morceau Stones de Sonic Youth (sur Sonic Nurse). La voix du chanteur est également assez difficile voire agaçante, mais malgré cela j’y trouve une certaine attraction. Peut être son atmosphère Indie Américain qui me ramène quelques années en arrière (il sont sur SubPop). Sur Pitchfork, on peut aussi écouter le morceau Glitter, tout en distorsion noisy. Mais surtout dernièrement, C. était de très bon conseil avec deux très beaux morceaux profonds de The National: Sorrow et Anyone’s Ghost.