Rurikōin Byakurengedō par Kiyoshi-Sei Takeyama

Un des objectifs de mon passage récent dans le quartier de Nishi-Shinjuku était d’abord de passer une nouvelle fois devant le hall bouddhiste futuriste près de la sortie Sud de la gare de Shinjuku. Il s’agit du Rurikōin Byakurengendō (新宿瑠璃光院白蓮華堂) conçu en 2014 par Kiyoshi-Sei Takeyama (Amorphe). Ce building de couleur blanche craie est un hall bouddhiste comprenant un cimetière intérieur où sont déposées les cendres des défunts et où ont lieu des cérémonies. Il s’agit d’un établissement de la branche bouddhiste Jōdō Shinshū. Le temple Komyoji (光明寺) se trouvant à Kyoto est le temple principal gérant le Rurikōin Byakurengendō. Sa forme très particulière évoque une fleur de lotus blanc sur le point d’éclore. Une autre particularité est la présence aléatoire d’ouverture sur les façades courbes laissant traverser la lumière à certains endroits. Le bâtiment de béton blanc mélange une image de délicatesse et de solidité. La structure anti-sismique assure qu’il peut résister à un tremblement de terre important d’une intensité sismique de 7 ou plus, et que la durée de vie du bâtiment est estimée à plus de 300 ans. C’est ce qu’indique du moins le site web du temple, mais on peut bien comprendre que pour un cimetière, la longévité est un point primordial.

J’avais déjà montré ce bâtiment dans un billet d’Avril 2018, mais je voulais y revenir pour essayer de mieux le saisir en photo. Le problème est que l’allée pavée qui le dessert est plutôt étroite et on n’a pas beaucoup de recul pour pouvoir le saisir dans sa totalité d’une manière correcte. Ce grand hall futuriste est vraiment encastré dans le milieu urbain et, en y repensant maintenant, les ouvertures des façades ressemblent à des meurtrières de forteresse, comme s’il fallait absolument protéger les cendres des défunts d’un environnement extérieur hostile. C’est la remarque que Wakametamago m’avait fait sur la photo que je montrais sur mon compte Instagram qui m’a donné cette image.

Yayoi Kusama Museum

Le musée dédié à Kusama Yayoi (草間彌生) a ouvert ses portes en 2017. On le trouve dans le quartier de Bentenchō à Shinjuku. Je voulais le visiter depuis longtemps mais le fait d’avoir à faire une réservation préalable nous a fait patienter. On s’est dit qu’on allait attendre plusieurs mois après l’ouverture avant d’essayer de le visiter et les mois ont passé jusqu’à maintenant. La crise sanitaire nous a désormais habitué à réserver à l’avance tous nos déplacements dans des musées mais a eu tout de même comme conséquence une diminution de nos visites récentes. On se décide souvent le jour même et il est en général déjà trop tard. Pour ce musée de Kusama Yayoi, réserver le jour d’avant (même le soir d’avant) était suffisant pour obtenir quelques places. Il semble par contre difficile de réserver pour le jour même, en particulier un jour de week-end.

Le musée conçu par Kume Sekkei est tout en hauteur et est dans l’ensemble assez petit. On est loin d’y voir ici regroupée une rétrospective complète de l’artiste, qui a beaucoup créé et qui crée encore maintenant à l’âge de 92 ans. On trouve les sculptures végétales colorées de Kusama Yayoi un peu partout dans le pays. Une de ses créations les plus connues est la citrouille jaune à poix noirs posée sur une jetée abandonnée de l’île de Naoshima, et qui a d’ailleurs été emportée par les eaux lors d’un typhon le 9 Août 2021. Il en existe une similaire à Hakata dans la ville de Fukuoka. Les installations de Kusama Yayoi sont parfois éphémères. Nous avions vu des sculptures de formes rondes rouges à poix blancs en haut de Roppongi Hills pour la première exposition que nous avions vu de l’artiste. L’exposition s’appelait Kusamatrix et se déroulait en 2004. Des formes similaires étaient soudainement apparues quatre ans plus tard dans les jardins de Tokyo Mid-Town. Nous avions également aperçu des citrouilles blanches à poix rouges dans le grand hall du Department Store Ginza6 en Juin 2017. Cette même année, se déroulait une grande rétrospective de Kusama Yayoi au musée NACT à Nogizaka. Il y avait de très nombreuses peintures au format typique carré et des sculptures colorées de fleurs. Cette exposition intitulée My Eternal Soul (わが永遠の魂) nous faisait entrer dans le monde fantastique de Kusama Yayoi d’une bien belle façon. Il y a également un musée permanent montrant des œuvres de l’artiste à Matsumoto dans la préfecture de Gifu, sa ville de naissance, mais nous n’y sommes jamais allés.

J’étais très curieux de découvrir ce musée à Bentenchō non seulement pour les œuvres d’art qu’il contient mais également pour l’architecture du bâtiment en lui-même. On ne pouvait malheureusement pas prendre de photos aux deuxième et troisième étages, les principaux étages d’exposition du musée. C’est bien dommage car la qualité de l’espace intérieur est remarquable, surtout le troisième étage possédant un très haut plafond. Les murs blancs à l’extérieur le sont également à l’intérieur ce qui donne un espace lumineux même si les stores sont fermés. J’imagine que la lumière doit être éblouissante si on ouvre complètement ces rideaux. Les murs du bâtiment sont arrondis aux coins et on retrouve cette configuration à l’intérieur. Les marches de l’escalier sont collées sur ce mur comme des plaques. On peut continuer à apprécier les œuvres de l’artiste tout en grimpant les marchés de l’escalier. Le système de réservation limite beaucoup le nombre de personnes pouvant entrer simultanément à l’intérieur du musée, ce qui facilite grandement la visite, surtout pour l’espace d’art collaboratif au quatrième étage. Le visiteur pouvait coller des fleurs jaunes données à l’entrée à l’intérieur de cette pièce meublée. Nous n’étions pas les premiers et il était plutôt compliqué de trouver un espace libre pour coller une petite fleur supplémentaire. Ce type d’espace collaboratif est assez typique de l’art de Kusama Yayoi. Pendant la période olympique, il y en avait un similaire à l’intérieur d’un bâtiment administratif de Shibuya. L’exposition en cours se concentre sur les œuvres monochromes, noir et blanc ou à couleur unique (comme ces fleurs jaunes). L’exposition s’intitule ‘Midway Between Mystery and Symbol: Yayoi Kusama’s Monochrome’. Certaines des œuvres sont anciennes mais d’autres beaucoup plus récentes. La peinture carrée appelée ‘STAIRWAY TO HEAVEN’ qui sert de présentation pour l’exposition date de 2019. On passe un bien agréable moment dans ce petit musée avec l’impression d’échapper au réel pendant quelques instants. L’exposition est à sens unique, c’est à dire qu’on évolue de salle en salle en montant l’étroit escalier. Un ascenseur nous permet quand même de redescendre à un des étages pour redémarrer notre ascension, ce que nous avons fait. Le haut du building donne accès à une terrasse ouverte sur un ciel bleu s’accordant bien avec une fleur colorée posée là. J’essaie de la prendre dans tous les angles. Je sors l’iPhone de ma poche pour pouvoir prendre une photographie en contre-plongée. Dans ce musée, même l’ascenseur est une œuvre d’art. Les parois qui composent le caisson de l’ascenseur sont toutes couvertes de miroirs avec des poix rouges collés de manière aléatoire. Cette disposition nous pousse forcément à se prendre en photo en selfie par réflection sur les miroirs. La dimension ludique de l’art de Kusama Yayoi est omniprésente. La baie vitrée couverte de poix blancs au rez-de-chaussée à côté de l’entrée me pousse également à imaginer quelle photographie amusante on pourrait faire, en association avec la rue qu’on aperçoit derrière la vitre en transparence.

Petits moments d’architecture (10)

Je n’avais pas poursuivi cette série des petits moments d’architecture depuis longtemps. L’épisode 9 date de l’année dernière et j’ai démarré cette série en Janvier 2008. Je parle la plupart du temps d’architecture sur les billets de ce blog, donc ça ne semble pas vraiment nécessaire de le préciser dans le titre du billet. Je me permets tout de même de reprendre cette série avec un dixième épisode, tout simplement parce que les quelques photos ci-dessus ont été prises le même jour à seulement quelques dizaines de minutes d’intervalle alors que je roulais à vélo à toute vitesse (mais en faisant attention). Cette découverte en peu de temps, plus ou moins par hasard, de ces bâtiments remarquables m’a donné l’impression de voir un concentré d’architecture et j’ai voulu retranscrire cette impression dans ce billet. Le but de ma balade à vélo dans Tokyo était tout d’abord d’aller voir le grand stade olympique que l’on peut désormais approcher de près. J’y reviendrais un peu plus longuement dans deux prochains billets. Mon autre but était de retourner dans le quartier de Sugachō où se trouve l’escalier rouge du film d’animation Your Name. Mais cette fois-ci, je voulais plutôt aller voir les bureaux de l’atelier d’architecture Bow-Wow. House & Atelier Bow-Wow est encastré entre d’autres maisons et immeubles. On a du mal à l’apercevoir car seules deux allées étroites y donnent accès. On ne devine pas non plus depuis l’extérieur, l’espace ouvert composant l’intérieur. Ce petit immeuble date de 2005 et il correspond à l’année où j’ai commencé à m’intéresser à l’architecture tokyoïte. De l’atelier Bow-Wow, je retiens le petit livre jaune Made in Tokyo, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. Le titre de ce livre n’a rien à voir avec le nom de ce blog, car je l’ai nommé quelques années auparavant sans avoir connaissance de ce livre de l’Atelier Bow-Wow. Les deux photographies suivantes montrent une résidence aperçue par hasard dans les rues de Sendagaya. Je l’a connaissais pour l’avoir aperçu récemment en photo sur le site designboom. Cette forme non conventionnelle dans les étages se devine depuis la rue. Cette résidence de béton aux étages légèrement désaxés s’appelle ibis sendagaya et a été conçue par KOMPAS. Les deux dernières photographies nous montrent finalement un superbe bâtiment de béton nommé ARCA par Atsushi Kitagawara, dont j’ai déjà montré plusieurs œuvres architecturales. Ce bâtiment datant de 2009 comprend des espaces de bureaux. Les ouvertures de tailles diverses et aléatoires accrochent tout de suite le regard du passant. Certaines ouvertures sont élégamment accentuées par des matériaux métalliques. En apercevant ARCA depuis le bas d’une pente près du grand stade olympique, je ne peux m’empêcher de faire quelques efforts supplémentaires pour aller le prendre en photo, alors que je suis déjà en retard et qu’il me faut maintenant rentrer à vélo à toute vitesse (mais en faisant attention).

le chat de Shinjuku et les mascottes olympiques

Je voulais voir le chat géant de Shinjuku depuis quelques semaines. Le principe n’est pas nouveau car on a deja vu ce type d’écrans courbés donnant un effet 3D saisissant dans d’autres pays. Celui-ci doit être le premier au Japon, à ma connaissance. Il est situé près de la gare de Shinjuku à la sortie Est, juste à côté du Studio Alta. Je n’étais pas le seul à attendre au croisement l’apparition du chat. Il apparaît quelques secondes seulement par intermittence avec d’autres programmes et des publicités. J’ai essayé de prendre une vidéo avec l’iPhone mais les images que j’ai obtenu avaient un tramage qui empêchait d’apprécier l’effet 3D. Ces quelques photographies de Shinjuku sont prises mercredi après-midi dans une chaleur étouffante. Les deux dernières photographies sont par contre prises le week-end dernier dans le parc de Koganei. Le grand avait une compétition de programmation de robots et son équipe (lui et son binôme) a remporté la deuxième place. Les mascottes olympiques sont situées devant le musée architectural en plein air Edo-Tokyo. Je ne l’ai jamais visité et nous n’avions pas assez de temps cette journée là. C’est un des nombreux endroits qu’il me reste à voir à Tokyo. Les Jeux Olympiques commencent enfin et on les regardera à la télévision comme tout le monde en essayant de faire abstraction de toutes les mauvaises nouvelles et les scandales qui sont répétés en boucle à la télévision et dans les News que je suis sur Twitter. Je suis quand même très curieux de voir ce que va donner la cérémonie d’ouverture.

色々ウォーク❸

Ma série de quatre épisodes continue mais change légèrement de titre car je m’écarte de Shibuya tout en restant dans le centre de Tokyo. Les deux premières photographies sont prises à Shinjuku, la même journée que ma visite au Tower Records près de la gare où se déroulait l’exposition de costumes de Tokyo mentionnée précédemment. L’exposition se terminait le 28 Juin donc j’imagine que les affiches que l’on pouvait voir à l’extérieur de l’immeuble Flags ont toutes été enlevées. Cette même journée ensoleillée, j’avais fait un tour à Kabukichō pour y voir l’exposition murale de photographies de Daido Moriyama. Sur le retour vers la station de Shinjuku, on fait face à l’immeuble tout en courbes Yunika et sa série d’écrans. A la sortie du DVD/Blu-ray de News Flash de Tokyo Jihen, des vidéos extraites du concert étaient montrées sur ces écrans à certains moments de la journée pendant quelques jours. Je n’avais pas eu le courage ni le temps d’aller voir aux heures de diffusion. Les deux photographies suivantes sont prises le soir à Aoyama un peu avant le couché de soleil. Les surfaces en ondulation sont celles du petit building Dear Jingu-mae rénové en 2014 par Amano Design Office. Le trait lumineux rouge sur le bâtiment de la photographie suivante m’intrigue beaucoup. On dirait un rayon de sabre laser du côté obscur de la force. Le mur noir sur lequel il est posé et le reflet sur la surface lisse perpendiculaire renforcent cette impression presque futuriste du lieu. La cinquième photographie est une vue des plus classiques de Tokyo qu’on est souvent tenté de prendre lorsqu’on lève un peu les yeux. La photographie de câbles électriques et transformateurs prise par Daido Moriyama sur le mur de Kabukichō est beaucoup plus impressionnante que ma photographie ci-dessus. Je me demande d’ailleurs s’il y a un site ou un compte Instagram répertoriant les arrangements électriques les plus compliqués et les poteaux électriques les plus beaux. Il y a bien des comptes Instagram répertoriant les conduits de ventilation des buildings tokyoïtes ou les maisons et immeubles envahis par la végétation. Ce sont des comptes que j’ai découvert récemment sur Instagram et que je suis distraitement depuis. Sur la dernière photographie de cette série, il s’agit de la zone de bureaux de Shinagawa Inter-city, vue depuis la passerelle reliant les deux parties principales du complexe. La passerelle passe au dessus du parc intérieur et on a l’impression de survoler une mer verte. On obtient un contraste intéressant entre les contours irréguliers de cette végétation dense et l’uniformité des buildings de verre qui limitent l’espace du parc. Je viens souvent à cet endroit mais ça faisait assez longtemps que je n’y avais pas pris de photos.

En écrivant mon billet sur l’émission spéciale de KanJam avec Tokyo Jihen, je m’étais demandé quels pouvaient être les liens entre Sheena Ringo et King Gnu, le groupe de Daiki Tsuneta. Parmi les liens identifiés, l’emission nous mentionnait le fait que Sheena avait assisté à un concert de Daiki Tsuneta à Tokyo, quelques années avant la formation de King Gnu. On sait également que Tokyo Jihen a déjà été invité à l’émission Music Station en même temps que King Gnu (le 25 Décembre 2020). On a également déjà vu une photo réunissant Sheena et Tsuneta, photo qui a dû être prise au moment de l’émission KanJam bien que j’ai le sentiment qu’elle soit plus ancienne. En cherchant un peu plus, je vois que Sheena Ringo et King Gnu ont participé au même album hommage au chanteur et compositeur Inoue Yōsui (井上陽水), figure importante de la scène musicale japonaise. Le morceau Shōnen Jidai (少年時代) de Inoue Yōsui est tellement connu qu’il est en quelque sorte entré dans l’inconscient collectif japonais. Utada Hikaru interprète d’ailleurs ce morceau sur la compilation hommage. A vrai dire, ce genre de morceaux ne m’intéresse pas beaucoup et l’interprétation qu’elle en fait est plutôt peu inspirée. Je préfère à la rigueur la version plus récente de Suis du groupe Yorushika pour le nouveau film d’animation Luca produit par Pixar. L’album hommage à Inoue Yōsui s’intitule Inoue Yōsui Tribute (井上陽水トリビュート) et est sorti en Novembre 2019. J’y sélectionne trois morceaux que j’aime beaucoup, dont Kazari Janai no yo Namida ha (飾りじゃないのよ涙は) interprété par King Gnu. Le morceau original fut écrit et composé par Inoue Yōsui pour la chanteuse Nakamori Akina (中森明菜) en 1984. Inoue interpréta également lui-même ce morceau sur un album de reprise sorti la même année. Ce morceau sortit également en single beaucoup plus tard en 2002. L’interprétation par Daiki Tsuneta et Satoru Iguchi est très personnelle et on reconnaît tout de suite l’approche musicale de King Gnu, ce qui me plait beaucoup.

Le quatrième morceau de la compilation, qui suit celui de King Gnu, s’intitule Wine Red no Kokoro (ワインレッドの心) et est interprété par Sheena Ringo. Inoue Yōsui a écrit les paroles de ce morceau datant de 1983 mais la musique est composée par Tamaki Koji du groupe Anzen Chitai (安全地帯). Ce groupe qui accompagnait Inoue sur scène se fait connaître du grand public grâce à ce morceau. L’interprétation de Sheena Ringo est magnifique. Elle ne chante pas ces paroles à la légère et on sent que le ton de chaque mot est mesuré. J’aime beaucoup cette tension qui nous accroche à l’écoute. Ce morceau me refait penser à l’album de reprises Utaite Myōri: Sono Ichi (唄ひ手冥利 ~其ノ壱~) qu’elle avait sorti en 2002 juste avant KSK. Je me souviens avoir été assez déconcerté par cet album quand je l’avais acheté à l’époque, certainement un peu déçu du fait que ce n’étaient pas des morceaux originaux qui le composaient. Il y a tout de même de nombreux excellents morceaux, comme Haiiro no Hitomi (灰色の瞳) ou Momen no Handkerchief (木綿のハンカチーフ), mais également des choix plus discutables. En fait, j’aime beaucoup quand Sheena Ringo reprend des morceaux du répertoire populaire japonais. La reprise du morceau Kurumaya-san (車屋さん) de Misora Hibari par Tokyo Jihen sur la tournée Dynamite! de 2005 reste pour moi une des meilleures reprises qu’elle ait faite. Comme l’album Utaite Myōri de 2002 était le premier volume et qu’il n’y a jamais eu de deuxième volume, je me demande si elle a en tête de sortir une nouvelle compilation de ce style. Je me suis mis à réécouter Utaite Myōri il y a quelques mois et je l’apprécie beaucoup plus qu’avant. Dans l’enquête du fan club Ringohan (celle de l’année dernière que je mentionne sans arrêt), la question était posée de suggérer un ou une artiste dont Sheena pourrait reprendre un morceau. J’avais suggéré Jun Togawa sans grande conviction car cette possibilité me paraît plutôt improbable, mais pas totalement impossible. La réalisatrice Mika Ninagawa du film Sakuran dont Sheena a écrit les musiques a déjà signé une compilation de morceaux de Jun Togawa (elle assurait la sélection des morceaux) et je vois donc là un lien qui ouvre des possibilités.

Pour revenir à la compilation Inoue Yōsui Tribute, le troisième morceau que j’apprécie beaucoup est une reprise de Higahi he Nishi he (東へ西へ), écrit par Inoue en 1972, et interprété par iri. Elle a une voix remarquable et laisse vraiment son empreinte sur ce morceau en lui donnant un rythme très accrocheur. Je suis toujours très curieux d’écouter ses nouveaux morceaux. Il se trouve qu’elle vient de sortir un nouveau single intitulé Uzu (渦), qui a l’air de bien fonctionner au niveau des ventes, si on en croit le classement Hot 100 de la radio J-Wave. Ce morceau est excellent et je l’écoute très régulièrement dans ma playlist personnelle. J’ai le sentiment qu’elle mériterait d’être un peu plus reconnue car on ne la voit pas beaucoup dans les émissions musicales télévisées, comme Music Station ou Music Day hier Samedi. Enfin, on pourrait aussi comprendre l’envie d’éviter le tourbillon des apparences médiatiques.