コンクリートもスウイング

Le nouveau building Ginza Sony Park, conçu par Takenaka Corporation, est officiellement toujours en construction et ouvrira ses portes en Janvier 2025. Un programme artistique de pré-ouverture intitulé ART IN THE PARK (Under Construction) s’y déroule pourtant depuis le 19 Novembre 2024 et on peut visiter le building pour voir les œuvres présentées en réservant sa place à l’avance. On y montre les créations de trois artistes: Shun Sudo, Koji Yamaguchi (山口幸士) et Takuro Tamayama (玉山拓郎). J’avais réservé ma place pour le Samedi 23 Novembre car j’étais vraiment très intrigué de voir l’intérieur de cet étrange bloc de béton ressemblant à bunker brutaliste, pourtant grandement ouvert sur le grand carrefour de Sukiyabashi à Ginza. J’étais également assez curieux de voir les graffitis floraux de Shun Sudo mis en situation dans cette architecture. Shun Sudo est familier du Ginza Sony Park, car il avait déjà agrémenté de ses illustrations les longs murs blancs entourant pendant plusieurs mois les travaux du site. Les objets lumineux conçus par l’artiste Takuro Tamayama, originaire de Gifu mais actuellement basé à Tokyo, sont particulièrement bien adaptés à l’architecture de béton du building. Les lumières rouges et vertes des tubes de ses installations viennent éclairer des pans entiers de murs du building avec un subtil dégradé de luminosité. Certains de ses objets lumineux courbes sont installés dans les sous-sols du building et apportent une ambiance tout à fait particulière, assez irréelle. Je commence la découverte du building par ses sous-sols pour ensuite remonter le grand escalier de béton qui nous amène à l’étage. Le building est tellement brut de décoffrage qu’on a du mal à vraiment comprendre s’il est terminé ou si des revêtements de surface viendront agrémenter les parois du building. On trouve toujours des échafaudages sur certaines zones en construction et on se demanderait presque s’ils sont destinés à rester là en permanence comme un élément à part entière de l’architecture. Le quadrillage métallique couvrant une grande partie des façades pouvait d’abord surprendre mais on comprend maintenant qu’il sert de support pour des grandes affiches comme celles qu’on peut voir en ce moment. Aux étages où sont montrées les fleurs boutonnées de Shun Sudo et les fleurs floues pastel de Koji Yamaguchi, les plafonds laissent apparente toute la tuyauterie des appareils d’air conditionné. Là encore, je ne sais pas si cette non-couverture est volontaire et sera permanente car il n’est pas rare de voir apparent ce genre de tubes et équipements électriques dans des bâtiments commerciaux. J’espère en fait que ce building si particulier et unique restera tel qu’on peut le voit actuellement. Le béton est plein d’aspérités et n’est pas parfaitement uniforme ou lisse comme on pourrait le voir sur les constructions de Tadao Ando. C’est un autre genre de brutalisme qu’on peut voir là et on en savoure chaque centimètre. Pour continuer la visite, je montre également quelques autres photos sur mon compte Instagram.

Comme souvent lorsque je rencontre ce genre de bâtiments bruts de béton, je me demande quelle pourrait être la musique qui correspondrait à l’ambiance qu’il dégage. La réponse semble avoir déjà été trouvée car se déroulera au Ginza Sony Plaza à partir du 16 Décembre un événement appelé sakamotocommon en lien avec le compositeur Ryuchi Sakamoto. On sait que Ryuchi Sakamoto était capable de créations expérimentales qui à mon avis s’accorderaient très bien avec cet ensemble de béton. Mais, je pense à quelque chose de plus radical en écoutant l’album Happy Trigger de MO’SOME TONEBENDER (モーサム・トーンベンダー). Cet album m’entraine vers un rock à tendance punk et expérimentale par moments très inspiré. Il m’arrive de temps en temps de choisir un album au hasard lorsque je parcours les rayons CDs d’un disquaire Disk Union. Ici, à Shinjuku, je tombe sur cet album de MO’SOME TONEBENDER dont je ne connaissais que le nom. Le groupe a été fondé en 1997 à Fukuoka par Kazuhiro Momo (百々和宏) au chant et à la guitare, et par Isamu Fujita (藤田勇) à la batterie, accompagné par Yasunori Takei à la guitare basse et à la trompette sur cet album. Le nom du groupe est en fait une contraction des noms/prénoms de deux des membres (Momo pour MO’ et Isamu pour SOME). L’album Trigger Happy est sorti en 2003. Il se compose en tout de dix morceaux, dont deux, reprenant le titre de l’album, viennent encadrer l’ensemble dans des ambiances tres différentes, relativement apaisée pour le premier et exagérément bruitistes pour le second. Plus qu’un album, il s’agit d’un objet musical difficilement identifiable car il part parfois vers des expérimentations sonores inattendues. La base reste tout de même rock, mais les manipulations sonores éloignent chaque morceau du format classique refrain et couplets. On y trouve une grande liberté de composition et le deuxième morceau hang song en est peut-être le meilleur exemple. Ce morceau est particulièrement inspiré tout comme les suivants BIG-S et go around my head. Ce dernier morceau go around my head est pour moi le sommet de l’album. Il y a une sorte d’hystérie subtile dans la voix de Kazuhiro Momo qui me fascine vraiment et les guitares puissantes ajoutent à la tension de l’ensemble. Je trouve un certain brutalisme dans ce morceau qui est fantastique, surtout le final qui déclenche un son lourd et répétitif de guitare rythmé par une batterie ressemblant à des battements de cœur. On trouve une émotion forte dans cette forme brute à priori hostile, un peu comme dans les structures de béton du building ci-dessus. L’album s’adoucit ensuite un peu avec quelques morceaux en grande partie instrumentale comme VIEW VIEW, qui est excellent notamment pour les cuivres qui l’accompagnent.

De MO’SOME TONEBENDER, je connaissais en fait un morceau depuis longtemps, Rockin’ Ruler (ロッキンルーラ), car il était présent sur l’album compilation Ukina (浮き名) de Sheena Ringo, sorti en Novembre 2013. Ringo jouait du piano et chantait dans les chœurs de ce morceau. Rockin’ Ruler était initialement sorti en 2005 sur l’album du même nom de MO’SOME TONEBENDER. Son style rock plutôt classique est complètement différent de l’approche expérimentale de l’album Trigger Happy. La voix de Kazuhiro Momo y reste très typée, dans un style un peu similaire à la voix de Kenichi Asai de Blankey Jet City. Sur Rockin’ Ruler, il faut quand même dire que sa voix puissante effaçait complètement celle de Ringo au point où on a un peu de mal à l’entendre dans les chœurs. Comme je l’évoquais déjà précédemment, Kazuhiro Momo jouait de la guitare sur les morceaux Shūkyō (宗教) et Sōretsu (葬列) de l’album Kalk Samen Kuri-no-Hana (KSK) et accompagnait Ringo sur quelques photographies du magazine Gb d’Avril 2003, intitulé Shūgen (祝言). Le fait que l’album Trigger Happy soit sorti la même année (2003) que KSK et que cette série de photographies avait en très grande partie attiré ma curiosité. Dans les sorties musicales rock, il y a quelques années qui pour moi sont importantes et attirent mon attention: 1991 (the year punk broke), 1999 (la tension pre-millenium et mon arrivée à Tokyo) et 2003 (la sortie de KSK qui cassait tous les codes et les attentes). Je suis en fait assez curieux d’écouter les sorties rock de 2003 et des années autour, pour essayer de mieux me remémorer ou même appréhender l’environnement musical dans lequel KSK est sorti, voire comprendre l’influence que cet album a pu avoir sur d’autres groupes et artistes dans les années qui suivent.

Pour continuer un peu avec Sheena Ringo, je pensais avoir fait le tour de sa discographie depuis longtemps, mais je ne découvre que récemment un morceau que je ne connaissais pas. Il ne s’agit pas d’une composition originale mais d’une reprise du single Georgy Porgy du groupe américain TOTO, inclus sur le premier album éponyme du groupe sorti en 1978, l’année de naissance de Ringo. La reprise du morceau Georgy Porgy sorti en 2002 n’est pas créditée sous le nom de Sheena Ringo mais du groupe Yokoshima (邪) composé entre autres du frère de Ringo, Junpei Shiina (椎名純平), de Ringo bien sûr et d’un certain Ryōsuke Nagaoka (長岡亮介) qui n’a pas encore pris le surnom d’Ukigumo. Ryōsuke Nagaoka et Sheena Ringo chantent en duo sur ce morceau avec Junpei Shiina dans les chœurs. Ryōsuke Nagaoka connaissait en fait déjà Junpei Shiina, car un concours de circonstances l’avait amené à devenir guitariste d’appoint de son groupe de l’époque, The Evil Vibrations, lors d’un concert en 2000. L’idée de la reprise du morceau de TOTO a germé lors des enregistrements de l’album de reprises de Sheena Ringo, Utaite Myōri: Sono Ichi (唄ひ手冥利 ~其ノ壱~) sorti cette même année 2002. Nao Numazawa (沼澤尚), le batteur de la formation pour cet album de reprise, était apparemment un disciple du père du batteur de TOTO, Jeff Porcaro, et, pendant ses années de lycée, Sheena Ringo avait repris ce morceau à la batterie avec son groupe du club de musique. Ceci a déclenché l’idée d’enregistrer une reprise du morceau, mais Ringo ne se voyait pas chanter seule toute la partie vocale masculine interprétée par Steve Lukather, le chanteur de TOTO. L’idée de faire intervenir Ryōsuke Nagaoka au chant sur ce morceau est né lors d’un trajet en voiture. Le morceau Georgy Porgy passait sur l’autoradio et Ryōsuke Nagaoka se serait mis à le chanter ce qui aurait fait comprendre à Ringo, également présente dans cette voiture, qu’il serait un très bon interprète pour un duo. Sheena Ringo dit souvent que Ryōsuke Nagaoka a une belle voix, mais je ne savais pas que ce morceau Georgy Porgy était le premier qu’il ait chanté officiellement, sous l’impulsion de Ringo. Cette petite anecdote est très intéressante car elle permet de mieux connaître les liens entre Ringo et Ukigumo, et la genèse musicale de ce dernier. Ukigumo participera ensuite à l’album KSK. Georgy Porgy ne sera finalement pas inclus sur la compilation de reprises Utaite Myōri: Sono Ichi car Ringo a estimé qu’il s’agissait d’une copie plutôt que d’une reprise. C’est vrai que la composition est identique à l’originale mais l’interprétation à deux voix par Ukigumo et Ringo n’en reste pas moins très réussi. La tension vocale de Ringo y est même fabuleuse, dans un anglais excellent. Le morceau était sorti en ligne sur le site de Toshiba EMI pour une durée très limitée en 2002 mais n’est actuellement disponible nulle part à la vente. Il faut vraiment que Sheena Ringo pense à l’épisode 2 de Utaite Myōri pour y intégrer ce genre de pépites. Ça paraît même assez incroyable qu’un aussi bon morceau, même s’il ne s’agit que d’une reprise, ne soit écoutable que sur une page YouTube non officielle.

don’t look so blue, come on and see through

Lorsque l’on marche à Ginza, notre regard se laisse forcément attiré par les devantures des magasins de luxe, celles rosées avec des ouvertures arrondies du building Mikimoto par Toyo Ito, ou celles plus sombres avec des mannequins de personnages sortis d’un manga pour une des boutiques affiliées à la marque de Rei Kawakubo, Comme des garçons. Sur les deux premières photographies, je reviens sur les vaguelettes qui composent la surface conçue par Jun Aoki du nouvel immeuble Louis Vuitton. Ce building est de toute beauté car cette surface semble être organique et change de tons en fonction des réflexions de la lumière. C’est un immeuble vraiment unique qui vaut clairement le détour pour celles et ceux qui passeraient prochainement à Tokyo. Devant le bâtiment de verre Hermès au carrefour Sukiyabashi, les constructions ont démarré à l’emplacement du Sony Park qui a fermé ses portes en Septembre 2021. Le Sony Park conçu par Nobuo Araki (The Archetype) avait remplacé l’ancien building Sony datant de 1966 conçu par Yoshinobu Ashihara. Un article sur le blog Showcase Tokyo me rappelle d’ailleurs l’agencement continu très particulier des étages de ce building, une structure innovante en pétales de fleur. Cet agencement continu me rappelle un peu Omotesando Hills de Tadao Ando mais à la verticale plutôt qu’à l’horizontale. On y construit maintenant le nouveau Ginza Sony Park qui verra le jour en 2024. On sait peu de choses sur ce nouveau building mais il conservera apparement le concept d’espace public ouvert du Sony Park et une structure unique d’agencement des étages. En attendant, on peut profiter des fleurs folles de Shun Sudo sur les murs métalliques blancs délimitant la zone de construction. Ce n’est pas la première fois que je les prends en photos, mais je ne me lasse pas de mélanger ces fleurs avec le flot de la foule qui ne se tarit jamais à cet endroit.

J’étais passé à Ginza ce jour là pour voir une exposition de Tetsuya Noguchi (野口哲哉) appelée This is not a samurai. L’exposition est déjà terminée. Elle se déroulait du 29 Juillet au 11 Septembre 2022 au Pola Museum Annex. Comme on peut le voir sur les quelques photos ci-dessus prises à l’iPhone, l’artiste originaire de Takamatsu dans la préfecture de Kagawa détourne la figure du samurai en lui donnant des occupations et préoccupations très actuelles. Tetsuya Noguchi crée principalement des sculptures faites de résines et de fibres, mais il peint également ces représentations très particulières de samurai. Il y a beaucoup d’humour dans ses créations qui nous rappellent que, derrière les armures et les casques de combat, se cachent des personnes humaines aux émotions diverses. Certaines de ses oeuvres semblent être des collaborations avec des grandes marques, comme ce vieux samurai partant un casque et une protection ventrale aux signes de Chanel. Cette exposition était en fait très bien à sa place à Ginza. L’artiste était présent dans le musée lorsque j’y suis passé mais signait des recueils de photographies de ses oeuvres seulement pour les personnes qui avaient réservé. Cette petite exposition gratuite m’a redonné l’envie d’aller plus souvent voir l’art contemporain qui affleure dans la multitude de petites galeries présentes à Tokyo. Il ne faut pas que j’oublie de m’ouvrir l’esprit en allant voir ce genre d’expositions.

Parler de Ginza et des grandes marques qu’on peut y trouver, me rappelle à l’ex-mannequin haute-couture Rena Anju (安珠玲永) que j’évoquais lorsque j’écoutais avec passion l’album-compilation The invitation of the dead de Tomo Akikawabaya. J’y repense car le photographe Alao Yokogi (横木安良夫) qui a pris Anju en photo sur toutes les pochettes des albums et singles de Tomo Akikawabaya a montré récemment certaines de ses photos sur son compte Instagram. Il montre notamment des photos de la pochette du premier single de Tomo Akikawabaya intitulé Mars et sorti en 1983, que l’on retrouve également sur la compilation The invitation of the dead. Anju, le regard sombre, est prise en photo dans une robe blanche dessinée par Tomo Akikawabaya au milieu d’un espace inhospitalier fait de rochers en bord de mer. La description semble indiquer que la photo a été prise à Tokyo. Je n’ai pu m’empêcher de laisser un commentaire au photographe Alao Yokogi sur cette photo pour faire part du fait que ses photographies font entièrement partie de l’oeuvre musicale de Tomoyasu Hayakawa (le vrai nom de Tomo Akikawabaya) et contribuent grandement à la fascination qui s’opère à son écoute. Je m’étais longuement étendu sur le sujet dans un billet dédié à cet album et aux mystères de son auteur. Le photographe a gentiment aimé mon commentaire, mais j’ai été particulièrement surpris par le fait que Tomoyasu Hayakawa (th) se mette à me suivre sur Instagram suite à ce commentaire. Tomoyasu Hayakawa doit certainement suivre sur Instagram le photographe Arao Yokogi. The invitation of the dead est loin d’être une oeuvre facile d’approche mais elle continue à me fasciner et j’y reviens assez régulièrement. Les captures d’écran que je conserve ci-dessus sur ce blog m’amènent à écouter une nouvelle fois cet album au romantisme sombre.

Les réseaux sociaux que ça soit Instagram ou Twitter ont parfois du bon, car j’y découvre régulièrement de belles choses parmi le flot incessant de choses inutiles et inintéressantes (voire abrutissantes) qui s’imposent à nous. Je le mentionne régulièrement sur ce blog, mais je suis avec une attention certaine la newsletter du journaliste musical Patrick St Michel. Il écrit principalement sur Japan Times, mais aussi sur le site de Bandcamp ou sur Pitchfork. Il a par exemple interviewé dernièrement 4s4ki sur Pitchfork pour son dernier album Killer in Neverland (il faudra que j’en parle un peu bientôt). Il me fait parfois découvrir de belles choses, la dernière découverte étant Miyuna. En fait, je n’y trouve malheureusement qu’assez rarement des musiques qui me plaisent vraiment mais son avis très pointu mérite qu’on y prête toute notre attention. Sur son mailer numéro 51 du mois d’Octobre 2022, il met en tête d’article la présentation du mini-album D1$4PP34R1NG de 1797071 que j’ai évoqué récemment dans un billet. Comme je savais qu’il avait beaucoup apprécié le premier album de Ms Machine au point de le mettre en première position de son classement pour l’année 2021 et voyant qu’il ne parlait pas de ce mini-album composé et chanté par Mako de Ms Machine, je m’étais permis de lui laisser un message sur Twitter pour lui conseiller son écoute, ce qu’il a fait comme il me l’a indiqué en réponse à mon tweet, donnant cette revue sur son dernier mailer. C’était ma petite contribution pour essayer de faire connaitre un peu plus ce mini-album, que j’écoute très souvent, et cette artiste.

Je mentionnais très rapidement dans mon billet précédent la compositrice et interprète sud coréenne underground Miso (미소), de son vrai nom Kim Mi-so, car elle participe à l’album de remixes de morceaux de Sheena Ringo intitulé Hyakuyakunochō (百薬の長) qui sortira le 30 Novembre 2022. Elle s’attaque au remix de Marunouchi Sadistic (丸ノ内サディスティック), ce qui n’est pas une mince affaire car il s’agit du morceau le plus populaire de Sheena Ringo. J’ai donc fait le curieux en écoutant sur YouTube quelques morceaux de Miso en commençant par Slow Running sorti en Mai 2021, puis son EP Metanoia sorti en Décembre 2020 ainsi que d’autres morceaux comme le single Alone sorti en Mai 2020. J’aime vraiment beaucoup sa musique et sa voix aux ambiances R&B accompagnées de sonorités électroniques. Miso a 30 ans. Elle chante principalement en anglais (les morceaux ci-dessus sont tous chantés en anglais), ce choix s’expliquant certainement par le fait qu’elle a passé son enfance en Angleterre. Sa voix fluide a quelque chose d’apaisant et a beaucoup de présence. Le rythme n’en est pas moins accrocheur sans en faire trop sur des morceaux comme Slow running ou Let It Go et peut dériver vers des ambiances plus mélancoliques comme sur le très beau morceau Evermore. Je ne vais jamais vers la k-pop super-standardisée, mais j’aime beaucoup ce genre de musique à tendance électro d’artistes indépendants coréens. Dans des styles assez différents, mais toujours à tendance électronique, j’écoute régulièrement l’album Instant of Kalpa de Syndasizung (신다사이정) et Asobi d’Aseul (아슬).