Cette série de photographies a été prise à Ikegami près du grand temple et pourrait constituer la suite d’une série précédente dans un billet intitulé « soleil couchant sur le temple« . La série ci-dessus n’a pourtant pas été prise pendant la même journée. Cette fois-ci, je longe le temple Ikegami Honmonji (池上本門寺) sans pourtant entrer à l’intérieur. J’en fais en partie le tour jusqu’au jardin de pruniers que je montrerais certainement dans un prochain billet. Le vaste complexe du temple Ikegami Honmonji est lui-même entouré de plusieurs autres temples dont je montre quelques photos dans ce billet. Il est un peu plus de 4h et demi de l’après-midi et le soleil est déjà bas. Plutôt que d’essayer de l’éviter, je tente sur quelques photos, notamment la troisième, de le saisir en pleine face. J’aime beaucoup cette atmosphère de fin de journée surtout le week-end. L’album TNT (1998) de Tortoise que je réécoute régulièrement correspond bien à cette ambiance là. J’en parlais déjà il y a quatre ans et comme je le pensais à ce moment là, je garde cette musique profondément associée au lieu où je me trouvais lors de l’écoute. Ça n’intéresserait que moi-même mais j’ai toujours eu pour idée de créer une liste associant des titres d’albums à des noms de lieux (et éventuellement des moments de la journée).
Étiquette : Tortoise
스크린 샷 사진
Je tente une nouvelle approche photographique en mélangeant des photographies prises récemment. Je les place directement sur le plan de travail, comme un patchwork. Il y a des images prises dans les rues de Aoyama et des photographies d’une exposition à la galerie Spiral que je visite d’ailleurs très souvent. L’exposition du moment, Oketa Collection: Love @ First Sight, présente quelques œuvres majeures d’artistes japonais comme Takashi Murakami, Hajime Sorayama, Tomoo Gokita et bien sûr Kusama Yayoi dont on peut admirer, dès l’entrée de l’exposition, une des ses emblématiques citrouilles à poids. Pour compléter les photographies de l’exposition, j’ajoute en toile de fond d’autres images prises la même journée dans les rues tout autour du Spiral. J’aime bien cet arrangement mélangeant les images, comme sur un bloc-note. J’ai toujours eu cette envie de concevoir les billets de ce blog sur un carnet papier et de scanner ensuite les pages pour les montrer ici comme un carnet de voyage un peu brouillon et bien rempli. Cela ne donnerait peut être pas un résultat très lisible ou agréable à voir au final, mais l’idée de recréer cela digitalement me traverse parfois l’esprit.
J’ai perdu l’habitude de partir à la recherche de nouvelles musiques sur iTunes et je ne souscris à aucun service de streaming musical qui pourrait pourtant me faire découvrir de nouvelles choses à travers les nombreuses playlists. En fait, je n’utilise aucun service de Streaming comme Apple Music ou Spotify, car je ne supporte pas l’idée d’être déposséder de toute la musique que j’écoute ou écoutais une fois l’arrêt éventuelle de ma souscription. Je ne ressens pas cette même contrainte forte avec les films et le cinéma en général. Je souscris actuellement à Netflix mais je n’aurais aucun problème à annuler la souscription et ainsi perdre accès à tout ce que j’ai pu y voir. En quelque sorte, la musique a pour moi une valeur plus forte que le cinéma. Cela a certainement à voir avec la force d’évocation que la musique procure, comme un stimulant pour l’esprit dont je ne voudrais me séparer pour rien au monde. Un peu comme mon appareil photo, je ne me déplace jamais sans mon iPod dans le sac, même si je sais que je n’aurais pas d’occasion d’écouter de la musique. Si j’exagérais juste un peu le trait, je dirais que c’est pratiquement vital. Le problème que j’ai maintenant est que mon iPod est presque plein avec plus de 62 Giga de musique et que je ne veux et peux rien effacer. Il faudrait que je le remplace bientôt par un iPod 128 Giga.
Quand je marche seul dans les rues de Tokyo, je me rends compte que je loupe peut être quelque chose en écoutant systématiquement de la musique aux écouteurs. C’est mon seul moyen d’écoute musicale, à part écouter de la musique en famille en voiture. En écoutant la musique aux écouteurs en marchant dans les rues tokyoïtes, je dois certainement perdre une partie des sensations de la ville en effaçant tous les bruits extérieurs. Je me suis fais cette réflexion personnelle le week-end dernier alors que je faisais un long jogging dans les rues près du cimetière d’Aoyama. Je devrais peut être courir en écoutant les bruits de la rue, les brins de voix s’échappant d’une conversation mais aussi le brouhaha de la circulation automobile. J’ai fait la moitié du parcours oreilles nues. Mais j’avais aussi envie d’écouter un morceau particulier de Tortoise intitulé I set my face to the hillside sur l’album TNT, car je voulais l’associer dans mon esprit aux lieux que je parcourais à ce moment là, le soir du dimanche alors que les lumières commençaient à s’amenuiser sur le décor urbain. Je ne sais pas pourquoi ce morceau sonne pour moi comme une fin de week-end, lorsqu’il fait doux, que les gens sont dehors, arrosent les plantes ou promènent le chien et que le soleil se couche doucement, sans précipitation. On n’a pas envie que le dimanche se termine alors on le fait s’éterniser. Il y a un parc pas très loin du cimetière de Aoyama. On ne sait pas si c’est un vrai parc ou un terrain vague où l’herbe a poussé, car il n’est pas organisé comme un parc, un peu laissé à lui même sans bornes bien délimitées. Il se mélange assez vite avec les maisons alentours. Lorsque je passe à cet endroit, l’envie de réécouter ce morceau de Tortoise me revient toujours. Je chéris ce moment car je suis sûr que je m’en souviendrais encore dans plusieurs dizaines d’années.
Je parlais d’iTunes car, une fois n’est pas coutume ces derniers temps, j’y découvre une nouvelle artiste électronique que je ne connaissais pas du tout. Il s’agit de Syndasizung (신다사이정) avec le EP de 7 titres intitulé Instant of Kalpa. Je ne sais que peu de choses sur cette artiste, si elle est compositrice et interprète ou bien assistée d’un groupe. L’instagram de Syndasizung semble indiquer qu’elle est seule aux commandes. Les paroles posées sur cette musique électronique sont chantées en coréen. La musique est extrêmement bien ficelée avec de nombreuses montées en rythme et des sonorités un peu plus lentes à certains moments. La voix est légèrement auto-tunée à la limite de la saturation (comme peut l’être l’image de couverture du EP d’ailleurs), mais c’est bien géré et pas trop forcé. Les sons de néons ne sont pas forcément très neufs, mais il y a une grande évidence dans cette musique. Un des morceaux me rappelle par moment l’électronique du japonais Kaito. Il faut cependant quelques écoutes pour bien apprécier le trésor qui s’y cache. Des morceaux comme Blue eye, Human error ou le morceau titre du EP se révèlent assez vite mais chacune des écoutes successives les rend plus évident et accrocheurs.