そうだ、東北へ行こう!❺

La deuxième partie de notre voyage des vacances de printemps nous fait descendre de la préfecture de Yamagata vers celle de Fukushima. Depuis la ville de Yonezawa, nous redescendons par la route de montagne Otoge Road jusqu’à Kitakata pour ensuite bifurquer et remonter vers les hauteurs d’Urabandai, au pied du Mont Bandai et à proximité du grand lac Hibara. Nous logeons dans un hôtel au style de lodge house avec onsen donnant une belle vue sur le Mont Bandai et sur un marais appelé Yaroku Numa. Dans cette région montagneuse, on y trouve également un groupe de plusieurs marais appelés Goshikinuma (五色沼) formés en 1887 après l’éruption du Mont Bandai. Cette éruption a perturbé et bloqué le cours d’une rivière et créé par conséquent des lacs et des zones de marais et d’étangs dont les eaux se sont imprégnées d’éléments volcaniques et minéraux. Les eaux se sont ainsi teintées de couleurs (au moins cinq) qui paraissent parfois surnaturelles. Nous allons voir le plus connu, le Bishamon Numa aux eaux de couleur vert émeraude, que je montre sur quelques photographies ci-dessus. On peut en faire le tour et certains passages sont aménagés avec des petits pont de bois rendant la promenade agréable. Nous n’avons malheureusement pas le temps de faire un tour complet, et on est de toute façon un peu refroidi par un écriteau indiquant de faire attention aux ours et de se munir d’une petite clochette ou d’une radio bruyante pour les faire fuir.

L’endroit semble touristique mais il n’y a pas grand monde autour de l’étang. Des barques sont en attente de visiteurs. Je remarque que certaines sont marquées d’un cœur rouge ce qui me semble tout d’abord étonnant. Je me dis qu’elles sont peut-être destinées aux amoureux qui voudraient déclarer leur flamme sur les eaux verdâtres de l’étang. Il y a en fait une autre explication qu’on découvre un peu par hasard, ça ce n’est pas clairement indiqué. Une des carpes koi vivant dans l’étang est blanche avec une tache rouge prenant la forme d’un cœur. Cette carpe était difficile à apercevoir car elle prenait un malin plaisir à ne jamais clairement montrer sa marque rouge comme si elle savait qu’elle était précieuse. Mari a tout de même réussi à prendre une photo à force de persévérance. On aurait aimé voir d’autres étangs, notamment le Aonuma, car cet endroit est vraiment superbe, mais il nous faut maintenant descendre des montagnes du Mont Bandai en direction d’Aizu Wakamatsu. Au passage, nous longeons l’immense lac Inawashiro dont la taille me rappelle celui du lac Biwa dans la préfecture de Shiga, que nous avions vu il y a quelques années, mais sa taille reste tout de même bien plus petite. Nous sommes ici au pied du Mont Bandai que je montre encore sur la dernière photographie. Notre prochaine étape est un chef d’oeuvre architectural que je voulais voir depuis très longtemps.