Nos vacances en France pendant environ deux semaines et demi m’ont presque fait oublier l’existence de ce blog et la nécessité que je trouve à le mettre à jour régulièrement. Ou peut-être était-ce le Covid, qui nous attendait au retour au Japon, qui a détourné mon attention. Il n’a heureusement pas gâché ces vacances estivales, d’autant plus que ça faisait quelques années que nous n’étions pas allés en France. Notre dernier séjour remontait à l’été 2019. Cela faisait donc quatre longues années. C’est un sentiment étrange car j’ai tout de même l’impression que cette période a duré mais longtemps que le nombre des années qui la composent. Je pense que beaucoup entrevoient cette période des années Covid comme un bloc temporel à part, trois années 2020, 2021 et 2022, qu’on aurait du mal à séparer et dissocier. Nous n’étions même pas sûr de pouvoir aller en France cette année. Tout s’est décidé rapidement et sur le tard par rapport aux délais normalement nécessaires pour ce genre de longs voyages. Notre émotion en était d’autant plus grande à notre arrivée à Paris en tout début de matinée un samedi matin. J’avais du mal à retenir l’émotion de retrouver ma famille même si on communique régulièrement par visio-conférences entreposées. Notre passage en France a été bien rempli et je compte montrer ici quelques photos de nos découvertes sur plusieurs billets. On s’éloigne donc du Japon le temps de quelques billets, mais l’architecture, elle, continue à pointer son nez par moment. En fait, plus que l’architecture, récente ou ancienne, ce sont les jardins qui ont été la plupart du temps, l’objet de nos visites, à commencer par celui ci-dessus de l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups, situé entre Châtenay-Malabry et Le Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine. Ce parc se trouve à proximité immédiate du parc boisé de la maison de Chateaubriand que nous avons également visité. Chateaubriand y prit refuge, s’exilant en dehors de Paris suite à la publication d’un article écrit en 1807 condamnant le despotisme de Napoléon. Depuis la maison de Chateaubriand, il suffit de traverser une petite route pour entrer gratuitement dans le domaine de 13ha de l’Arboretum. C’est un parc magnifique avec de nombreuses plantes originales, notamment un majestueux Cèdre Bleu Pleureur de l’Atlas, âgé de 150 ans. Il a une hauteur de 14 mètres avec un tronc de 5 mètres et dont les branches couvrent une surface de pratiquement 700m². Des chemins nous mènent dessous où on peut profiter de son aura pendant quelques instants. On pourrait même y rester des heures car un petit banc y est installé. Je me dis que je pourrais en inventer des histoires assis sous cet arbre, mais je n’ai malheureusement pas le temps de rêvasser. Les trois dernières photographies du billet nous amènent dans le centre de Paris pour une première visite rapide. Nous avions besoin de voir les grands monuments.
vers la rivière de l’Ouest
La chaleur estivale nous pousse vers l’Ouest de Tokyo au bord des montagnes le long de la rivière Aki à Akiruno. Nous avions repéré un restaurant Kaiseiki appelé Kurochaya (黒茶屋) qui vend également des bentō et des glaces pillées Kakigori. Des espaces sont aménagés au bord de la rivière pour permettre de manger tout en regardant couler la rivière. Mettre ensuite les pieds dans l’eau fraîche est particulièrement agréable. On y passerait volontiers la journée car la chaleur perd un peu de sa pénibilité lorsqu’on a les pieds au frais, caressés par un filet d’eau continu et massé par les pierres rondes posées sur le lit de la rivière. Comment faire pour que le temps s’arrête à cet endroit précis sans que le flot de la rivière ne soit pour autant interrompu. Je n’ai pas trouvé de solutions à cette équation impossible.
いけないリボンロック
Lors de ma visite récente de l’exposition du What Museum à Toyosu, j’avais repéré le flyer d’une autre exposition, celle du photographe Itaru Hirama (平間至). Son exposition intitulée Photo Songs (写真のうた) se déroule du 8 Juillet au 23 Août 2023 dans le Hall B au neuvième étage de la tour Hikarie à Shibuya (渋谷ヒカリエ9F ヒカリエホール ホールB), dans un espace apparemment affilié à Bunkamura. La photographie du flyer montre le musicien rock Kiyoshiro Imawano (忌野清志郎) penché excessivement en avant sur son micro. La dynamique de cette photographie et l’accoutrement fantaisiste d’Imawano m’ont attiré. Il était leader du groupe RC Succession (RC voulant dire Remainders of the Clover, car Clover était le nom du premier groupe d’Imawano), mort d’un cancer en 2009. Je ne connais pas très bien ce groupe et ce musicien qui sont pourtant légendaires au Japon. Même sans connaître la musique du groupe RC Succession, à part peut-être quelques morceaux très renommés, je reconnais tout de même très facilement la voix tellement particulièrement de Kiyoshiro Imawano. En fait, je connais tout de même le morceau Ikenai Rouge Magic (い・け・な・いルージュマジック) qui est une collaboration de Kiyoshiro Imawano avec Ryuchi Sakamoto, et qui est repassée quelques fois à la radio à la mort de Ryuchi Sakamoto.
Itaru Hirama est principalement connu pour ses photographies de musiciens et de groupes japonais, particulièrement lorsqu’ils ont une tendance et un esprit rock. Il a hérité de son père le studio photo familial installé à Shiogama, dans la prefecture de Miyagi, mais les poses fixes de gens que l’on prend en général en photo dans ce genre de studio photo ne l’intéressait pas beaucoup et il s’est attaché à explorer la capture du mouvement dans ses photographies. Il entend opérer dans son approche photographique un rapprochement avec l’excitation et l’esprit de libération que l’on peut retrouver dans la musique punk rock. On ressent particulièrement bien ce rapprochement lorsqu’Itaru Hirama photographie des groupes comme The blue hearts, Ging Nang Boyz (銀杏BOYZ) et son leader Kazunobu Mineta (峯田和伸), Kenichi Asai (浅井健一) et Blankey Jet City, ou encore l’acteur Tadanobu Asano (浅野忠信) dont les cheveux longs hirsutes de l’époque lui donnait un look sauvage. Cette exposition était pour moi d’autant plus intéressante qu’elle aborde un sujet qui me tient à cœur, celui de la manière dont la musique vient s’infiltrer dans le style photographique. La relation musicale dans mes photographies est une idée que j’ai en tête depuis de très nombreuses années, à mon simple niveau amateur. Dans cette exposition, j’ai aussi énormément apprécié le fait qu’Itaru Hirama photographie de nombreux groupes et artistes que j’apprécie, avec parfois des associations étonnantes. Le groupe Clammbon (クラムボン) est par exemple pris en photo avec Ling toshite sigure (凛として時雨). Le groupe Ling toshite sigure apparaît également seul sur d’autres photographies, tout comme la chanteuse Ikuko Harada (原田郁子) de Clammbon. Un grand nombre des photographies montrées lors de l’exposition ont été réutilisées pour les campagnes publicitaires de Tower Records, No Music No Life, dont je parle assez régulièrement sur ce blog, mais également pour des magazines musicaux japonais et quelques fois pour le gratuit Kaze to Rock (風とロック) au sujet duquel j’avais été voir une exposition dernièrement dans la galerie du Department Store PARCO. Entre cette exposition récente à PARCO et celle du photographe Itaru Hirama, c’est intéressant de voir cet engouement récent à montrer ces années rock du début 2000. On ne pouvait pas prendre de photos à l’intérieur de la plupart des salles d’exposition, ce qui assez dommage. Je me contente donc de montrer certaines affiches pour Tower Records regroupées au début de l’exposition. Itaru Hirama a pris en photo à plusieurs reprises le groupes Yellow Magic Orchestra et ses trois illustres membres à savoir Haruomi Hosono (細野晴臣), Ryuichi Sakamoto (坂本龍一) et Yukihiro Takahashi (高橋幸宏). Après la disparition récente cette année de Ryuichi Sakamoto et de Yukihiro Takahashi, ces quelques photos, dont certaines assez humoristiques, prennent une valeur toute particulière. Je vois aussi que la photo, pour la campagne No Music No Life, montrant Jane Birkin avec le chanteur et compositeur Yōsui Inoue (井上陽水), dont je parlais très récemment, a été prise par Itaru Hirama. L’exposition nous montre une autre photo des deux artistes. J’aime aussi ces photos montrant Quruli et son leader Shigeru Kishida (岸田繁), Aimyon, les idoles de Speed et UA, entre autres. Itaru Hirama a également pris beaucoup de photographies de couvertures d’albums et de singles. Deux murs de l’exposition montraient des CDs. J’étais particulièrement attiré par celui montrant les singles en CD 8cm au format en long. Je vois notamment que le photographe a pris Rie Tomosaka (ともさかりえ) en photo pour le single Cappuccino (celui écrit et composé par Sheena RIngo). La dernière partie de l’exposition montre des photographies d’inconnus prises dans son studio. La mise en scène y est souvent intéressante mais je pense que les visiteurs étaient plutôt là pour voir des photographies d’artistes. Celle de Kiyoshiro Imawano reprise sur le poster de l’exposition reste une des plus réussies.
Comme je l’indiquais dans mon billet précédent, j’écoute maintenant le dernier album Akaboshi Aoboshi (赤星青星) de Kayoko Yoshizawa (吉澤嘉代子), sorti en 2021. J’évoquais déjà la photographie de couverture de l’album réalisée par le directeur artistique Hitoki Naruo (鳴尾仁希). Les morceaux de cet album s’accordent bien à la délicatesse de cette image qui n’est pourtant pas absente d’une certaine force. Le chant de Kayoko Yoshizawa est très maîtrisé et sa voix très complète. On a très souvent envie de revenir vers des morceaux de l’album pour certains effets de voix et certaines manières de chanter qu’elle utilise, comme par exemple sur le morceau Jelly no Koibito (ゼリーの恋人). L’ensemble de l’album est plutôt apaisé, même si les guitares pointent régulièrement leur cordes dans les détours. Elles sont particulièrement présentes sur le troisième morceau morceau intitulé Gumi (グミ), qui est également un de mes préférés. C’est un morceau très accrocheur tout comme celui intitulé Service Area (サービスエリア) qui le précède. Il y a un morceau aux ambiances rétro que j’ai tout de suite beaucoup aimé, le septième intitulé Redial (リダイヤル), d’autres plus pop comme celui intitulé Oni (鬼). Mes préférés restent ceux qui possèdent une délicatesse musicale certaine comme Ryūsei (流星). Cet album s’éloigne de la musique rock que j’écoutais ces derniers temps et ça fait du bien de divaguer vers d’autres horizons un peu plus inhabituelles.
sous la tente de Chiba
Cette vaste et élégante toiture angulaire est celle de la station routière
Michi no Eki Shōnan Tento (道の駅しょうなん てんと) située dans la ville de Kashiwa à Chiba (千葉県柏市) au bord du lac Teganuma. Cette station routière a ouvert ses portes le 16 Décembre 2021 et a reçu le fameux prix Good Design l’année suivante. On doit la conception de l’ensemble au groupe d’architectes du Studio NASCA. J’avais déjà mentionné NASCA car ce groupe a également travaillé sur une autre station routière où nous sommes allés dernièrement, celle de Hota qui a la particularité d’être basée sur une ancienne école primaire. La hauteur de plafond et l’aspect grandiose de la toiture sont assez impressionnants. J’aime aussi beaucoup le souci apporté aux détails, notamment dans le design des écritures placées à différents endroits de la grande tente métallique. Je voulais voir depuis longtemps cette station routière située à environ une heure de voiture du centre de Tokyo. Comme toujours dans ce genre d’endroits, on y trouve toutes sortes de produits de l’agriculture locale.
La vidéo du morceau de hip-hop Cho Fast se passe peut-être à Chiba? Je n’en sais en fait rien, mais cette possibilité ne m’étonnerait pas. Il s’agit d’un morceau récent d’un certain GOSHI, que je ne connais pas du tout car il s’agirait de sa première réalisation. Mais je reconnais certains des invités en featuring, à savoir Yurufuwa Gang (ゆるふわギャング) qui se compose de Nene et de Ryugo Ishida. J’ai déjà évoqué quelques fois ce duo hip-hop qui se fait remarquer pour son excentricité à la fois vocale et visuelle. La dernière fois était pour un morceau avec HIYADAM. Cette fois-ci, ils sont associés à un autre rappeur Ralph, qui m’est également inconnu. Je connais en fait assez peu cette communauté hip-hop japonaise, bien que le style m’intéresse surtout lorsqu’il s’éloigne des schémas classiques. Ralph a une voix plus sombre et un phrasé rapide qui fait son effet. J’aime beaucoup la liberté et la vitesse de bolide qui se dégage de ce morceau. Précisons quand même que je ne l’ai pas écouté en voiture en rentrant de Chiba.
le cha-cha-cha de l’art à Toyosu
Dans ma liste des expositions que je souhaitais voir, il y avait celle intitulée ART de Cha Cha Cha (ART de チャチャチャ) qui se déroule du 28 Avril au 27 Août 2023 au WHAT Museum opéré par Terrada à Toyosu (豊洲). A travers 40 œuvres par 33 artistes tirées de la collection privée de Ryutaro Takahashi (高橋龍太郎), cette exposition entend explorer l’ADN de l’art contemporain japonais (日本現代アートのDNAを探る). Ryutaro Takahashi est psychiatre mais également un important collectionneur d’art contemporain. Sa collection commencée en 1997 comprendrait plus de 3000 œuvres. On nous en présentait seulement 40 dans l’espace d’exposition de deux étages du musée, ce qui peut paraître un peu limité, mais certaines pièces sont vraiment imposantes. Il y a beaucoup de grands noms dans sa collection et un certain nombre d’artistes que j’aime beaucoup et que j’ai déjà vu en exposition dans le passé. Il s’agissait donc pour moi d’une bonne rétrospective de l’art contemporain japonais que j’apprécie. On pouvait prendre la quasi totalité des œuvres en photo, ce qui devient petit à petit la norme dans les musées et galeries japonais. On préférerait parfois ne pas pouvoir prendre les œuvres en photo pour éviter de se concentrer sur son smartphone plutôt que sur l’art qu’on a devant nous. L’un n’empêche pas l’autre ceci étant dit.
Une des œuvres les plus impressionnantes de l’exposition était cette large tête de mort entourée de cerfs et de daims dessinés à l’encre japonaise avec des feuilles d’or sur quatre panneaux coulissants (fusuma) par l’artiste Tomoko Konoike (鴻池朋子). Cette imposante tête de mort est tellement marquante qu’elle justifie à elle seule de venir voir l’exposition. Je me suis en fait décidé à aller voir cette exposition après l’avoir vu en photo sur Instagram. De cette artiste, j’avais déjà vu son illustration géante de hibou recouvrant une partie du rocher du Kadokawa Culture Museum conçu par Kengo Kuma.
Hisashi Tenmyouya (天明屋尚) mélange l’imagerie japonaise traditionnelle avec des objets et machines contemporaines voire futuristes. Cette œuvre intitulée Robot Myouou est fidèle à l’image que j’avais des illustrations de Hisashi Tenmyouya. J’ai découvert cet artiste il y a quelques années dans un excellent livre intitulé Basara distribué par la galerie d’art Mizuma dont il fait partie. Sur la droite, il s’agit d’une peinture de l’artiste Erina Matsui (松井えり菜). J’avais déjà vu ses visages étranges, parfois dédoublés, lors de la 19ème édition de l’exposition DOMANI: The Art of Tomorrow au National Art Center Tokyo (NACT) en 2016.
Lors de cette même exposition DOMANI, j’avais également découvert l’art de Tomiyuki Kaneko (金子富之) dont les dragons et autres divinités fantastiques m’avaient beaucoup impressionnés. Je garde d’ailleurs depuis de nombreuses années une photo d’une de ses œuvres en fond d’écran de mon iPad. La fresque que j’avais vu à DOMANI en 2016 était beaucoup plus imposante, mais le dragon présent dans cette exposition n’en reste pas moins fascinant.
Mikiko Kumazawa (熊澤未来子) est également membre de la galerie Mizuma. Cette grande illustration au crayon intitulée Erosion est remplie de détails qui nous feraient perdre la tête. Il y a une densité graphique qui correspond bien à l’urbanisme des villes avalant ses habitants comme un monstre. Cette œuvre est vraiment superbe. Manabu Ikeda de la même galerie créé également ce genre de fresques bourrées de détails où les objets et les êtres se mélangent dans une sorte de confusion générale. Je m’attendais à voir une œuvre de Manabu Ikeda dans cette collection mais il n’y en avait malheureusement pas.
Dans la même salle, on trouve un étrange coq sculpté et peint créé par Hiroki Tashiro (田代裕基) et appelé Entenka (炎天華). Il est très réaliste bien que de grande taille. Il s’impose dans la salle comme une sorte de dieu animal. Dans la salle juste à côté, la réplique d’une pagode par Takahiro Iwasaki (岩崎貴宏) est accrochée au plafond et donne l’impression de montrer sa propre réflection. Ce modèle en cyprès japonais s’appelle Reflection Model (before the fire). Le sous-titre « avant l’incendie » nous fait comprendre qu’il s’agit du Pavillon d’Or à Kyoto. Je l’avais en fait déjà vu récemment au Mori Art Museum en haut de Roppongi Hills, mais je ne souviens plus de quelle exposition il s’agissait exactement.
Akira Yamaguchi (山口晃) est un autre artiste mélangeant des images traditionnelles proches de l’ukiyo-e avec des éléments actuels d’urbanisme. Comme on peut le voir sur la peinture intitulée People making things (2001) montrée dans l’exposition, ce mélange se fait par petites touches au point où l’anachronisme ne saute pas forcément immédiatement aux yeux. Le traitement graphique assure une intégration toute naturelle de ces éléments futuristes ayant garder une forte marque passée.
Beaucoup d’autres artistes reconnus couvrant des domaines artistiques variés, comme le photographe Hiroshi Sugimoto, Tadanori Yokoo, Lee Ufan, Yasumasa Morimura entre autres, sont présentés dans cette exposition. Je l’ai tout de même trouver un peu courte pour le prix d’entrée (1500 Yens). L’inflation se fait également ressentir sur les billets d’entrée aux musées. Une fois la visite terminée, j’ai repris mon vélo en direction des autres galeries situées à l’intérieur des anciens entrepôts Terrada, de l’autre côté du canal. C’est la deuxième fois que je visite cet ensemble de galeries sur plusieurs étages. Il faut savoir ce qu’on veut voir à l’avance car le monte-charge servant d’ascenseur est d’une lenteur pouvant décourager les visiteurs. Je me contenterais cette fois-ci des deux premiers étages dont sont extraites les quelques photographies ci-dessus.