vers la rivière de l’Ouest

La chaleur estivale nous pousse vers l’Ouest de Tokyo au bord des montagnes le long de la rivière Aki à Akiruno. Nous avions repéré un restaurant Kaiseiki appelé Kurochaya (黒茶屋) qui vend également des bentō et des glaces pillées Kakigori. Des espaces sont aménagés au bord de la rivière pour permettre de manger tout en regardant couler la rivière. Mettre ensuite les pieds dans l’eau fraîche est particulièrement agréable. On y passerait volontiers la journée car la chaleur perd un peu de sa pénibilité lorsqu’on a les pieds au frais, caressés par un filet d’eau continu et massé par les pierres rondes posées sur le lit de la rivière. Comment faire pour que le temps s’arrête à cet endroit précis sans que le flot de la rivière ne soit pour autant interrompu. Je n’ai pas trouvé de solutions à cette équation impossible.

いけないリボンロック

Lors de ma visite récente de l’exposition du What Museum à Toyosu, j’avais repéré le flyer d’une autre exposition, celle du photographe Itaru Hirama (平間至). Son exposition intitulée Photo Songs (写真のうた) se déroule du 8 Juillet au 23 Août 2023 dans le Hall B au neuvième étage de la tour Hikarie à Shibuya (渋谷ヒカリエ9F ヒカリエホール ホールB), dans un espace apparemment affilié à Bunkamura. La photographie du flyer montre le musicien rock Kiyoshiro Imawano (忌野清志郎) penché excessivement en avant sur son micro. La dynamique de cette photographie et l’accoutrement fantaisiste d’Imawano m’ont attiré. Il était leader du groupe RC Succession (RC voulant dire Remainders of the Clover, car Clover était le nom du premier groupe d’Imawano), mort d’un cancer en 2009. Je ne connais pas très bien ce groupe et ce musicien qui sont pourtant légendaires au Japon. Même sans connaître la musique du groupe RC Succession, à part peut-être quelques morceaux très renommés, je reconnais tout de même très facilement la voix tellement particulièrement de Kiyoshiro Imawano. En fait, je connais tout de même le morceau Ikenai Rouge Magic (い・け・な・いルージュマジック) qui est une collaboration de Kiyoshiro Imawano avec Ryuchi Sakamoto, et qui est repassée quelques fois à la radio à la mort de Ryuchi Sakamoto.

Itaru Hirama est principalement connu pour ses photographies de musiciens et de groupes japonais, particulièrement lorsqu’ils ont une tendance et un esprit rock. Il a hérité de son père le studio photo familial installé à Shiogama, dans la prefecture de Miyagi, mais les poses fixes de gens que l’on prend en général en photo dans ce genre de studio photo ne l’intéressait pas beaucoup et il s’est attaché à explorer la capture du mouvement dans ses photographies. Il entend opérer dans son approche photographique un rapprochement avec l’excitation et l’esprit de libération que l’on peut retrouver dans la musique punk rock. On ressent particulièrement bien ce rapprochement lorsqu’Itaru Hirama photographie des groupes comme The blue hearts, Ging Nang Boyz (銀杏BOYZ) et son leader Kazunobu Mineta (峯田和伸), Kenichi Asai (浅井健一) et Blankey Jet City, ou encore l’acteur Tadanobu Asano (浅野忠信) dont les cheveux longs hirsutes de l’époque lui donnait un look sauvage. Cette exposition était pour moi d’autant plus intéressante qu’elle aborde un sujet qui me tient à cœur, celui de la manière dont la musique vient s’infiltrer dans le style photographique. La relation musicale dans mes photographies est une idée que j’ai en tête depuis de très nombreuses années, à mon simple niveau amateur. Dans cette exposition, j’ai aussi énormément apprécié le fait qu’Itaru Hirama photographie de nombreux groupes et artistes que j’apprécie, avec parfois des associations étonnantes. Le groupe Clammbon (クラムボン) est par exemple pris en photo avec Ling toshite sigure (凛として時雨). Le groupe Ling toshite sigure apparaît également seul sur d’autres photographies, tout comme la chanteuse Ikuko Harada (原田郁子) de Clammbon. Un grand nombre des photographies montrées lors de l’exposition ont été réutilisées pour les campagnes publicitaires de Tower Records, No Music No Life, dont je parle assez régulièrement sur ce blog, mais également pour des magazines musicaux japonais et quelques fois pour le gratuit Kaze to Rock (風とロック) au sujet duquel j’avais été voir une exposition dernièrement dans la galerie du Department Store PARCO. Entre cette exposition récente à PARCO et celle du photographe Itaru Hirama, c’est intéressant de voir cet engouement récent à montrer ces années rock du début 2000. On ne pouvait pas prendre de photos à l’intérieur de la plupart des salles d’exposition, ce qui assez dommage. Je me contente donc de montrer certaines affiches pour Tower Records regroupées au début de l’exposition. Itaru Hirama a pris en photo à plusieurs reprises le groupes Yellow Magic Orchestra et ses trois illustres membres à savoir Haruomi Hosono (細野晴臣), Ryuichi Sakamoto (坂本龍一) et Yukihiro Takahashi (高橋幸宏). Après la disparition récente cette année de Ryuichi Sakamoto et de Yukihiro Takahashi, ces quelques photos, dont certaines assez humoristiques, prennent une valeur toute particulière. Je vois aussi que la photo, pour la campagne No Music No Life, montrant Jane Birkin avec le chanteur et compositeur Yōsui Inoue (井上陽水), dont je parlais très récemment, a été prise par Itaru Hirama. L’exposition nous montre une autre photo des deux artistes. J’aime aussi ces photos montrant Quruli et son leader Shigeru Kishida (岸田繁), Aimyon, les idoles de Speed et UA, entre autres. Itaru Hirama a également pris beaucoup de photographies de couvertures d’albums et de singles. Deux murs de l’exposition montraient des CDs. J’étais particulièrement attiré par celui montrant les singles en CD 8cm au format en long. Je vois notamment que le photographe a pris Rie Tomosaka (ともさかりえ) en photo pour le single Cappuccino (celui écrit et composé par Sheena RIngo). La dernière partie de l’exposition montre des photographies d’inconnus prises dans son studio. La mise en scène y est souvent intéressante mais je pense que les visiteurs étaient plutôt là pour voir des photographies d’artistes. Celle de Kiyoshiro Imawano reprise sur le poster de l’exposition reste une des plus réussies.

Comme je l’indiquais dans mon billet précédent, j’écoute maintenant le dernier album Akaboshi Aoboshi (赤星青星) de Kayoko Yoshizawa (吉澤嘉代子), sorti en 2021. J’évoquais déjà la photographie de couverture de l’album réalisée par le directeur artistique Hitoki Naruo (鳴尾仁希). Les morceaux de cet album s’accordent bien à la délicatesse de cette image qui n’est pourtant pas absente d’une certaine force. Le chant de Kayoko Yoshizawa est très maîtrisé et sa voix très complète. On a très souvent envie de revenir vers des morceaux de l’album pour certains effets de voix et certaines manières de chanter qu’elle utilise, comme par exemple sur le morceau Jelly no Koibito (ゼリーの恋人). L’ensemble de l’album est plutôt apaisé, même si les guitares pointent régulièrement leur cordes dans les détours. Elles sont particulièrement présentes sur le troisième morceau morceau intitulé Gumi (グミ), qui est également un de mes préférés. C’est un morceau très accrocheur tout comme celui intitulé Service Area (サービスエリア) qui le précède. Il y a un morceau aux ambiances rétro que j’ai tout de suite beaucoup aimé, le septième intitulé Redial (リダイヤル), d’autres plus pop comme celui intitulé Oni (鬼). Mes préférés restent ceux qui possèdent une délicatesse musicale certaine comme Ryūsei (流星). Cet album s’éloigne de la musique rock que j’écoutais ces derniers temps et ça fait du bien de divaguer vers d’autres horizons un peu plus inhabituelles.

sous la tente de Chiba

Cette vaste et élégante toiture angulaire est celle de la station routière
Michi no Eki Shōnan Tento (道の駅しょうなん てんと) située dans la ville de Kashiwa à Chiba (千葉県柏市) au bord du lac Teganuma. Cette station routière a ouvert ses portes le 16 Décembre 2021 et a reçu le fameux prix Good Design l’année suivante. On doit la conception de l’ensemble au groupe d’architectes du Studio NASCA. J’avais déjà mentionné NASCA car ce groupe a également travaillé sur une autre station routière où nous sommes allés dernièrement, celle de Hota qui a la particularité d’être basée sur une ancienne école primaire. La hauteur de plafond et l’aspect grandiose de la toiture sont assez impressionnants. J’aime aussi beaucoup le souci apporté aux détails, notamment dans le design des écritures placées à différents endroits de la grande tente métallique. Je voulais voir depuis longtemps cette station routière située à environ une heure de voiture du centre de Tokyo. Comme toujours dans ce genre d’endroits, on y trouve toutes sortes de produits de l’agriculture locale.

La vidéo du morceau de hip-hop Cho Fast se passe peut-être à Chiba? Je n’en sais en fait rien, mais cette possibilité ne m’étonnerait pas. Il s’agit d’un morceau récent d’un certain GOSHI, que je ne connais pas du tout car il s’agirait de sa première réalisation. Mais je reconnais certains des invités en featuring, à savoir Yurufuwa Gang (ゆるふわギャング) qui se compose de Nene et de Ryugo Ishida. J’ai déjà évoqué quelques fois ce duo hip-hop qui se fait remarquer pour son excentricité à la fois vocale et visuelle. La dernière fois était pour un morceau avec HIYADAM. Cette fois-ci, ils sont associés à un autre rappeur Ralph, qui m’est également inconnu. Je connais en fait assez peu cette communauté hip-hop japonaise, bien que le style m’intéresse surtout lorsqu’il s’éloigne des schémas classiques. Ralph a une voix plus sombre et un phrasé rapide qui fait son effet. J’aime beaucoup la liberté et la vitesse de bolide qui se dégage de ce morceau. Précisons quand même que je ne l’ai pas écouté en voiture en rentrant de Chiba.

le cha-cha-cha de l’art à Toyosu

Dans ma liste des expositions que je souhaitais voir, il y avait celle intitulée ART de Cha Cha Cha (ART de チャチャチャ) qui se déroule du 28 Avril au 27 Août 2023 au WHAT Museum opéré par Terrada à Toyosu (豊洲). A travers 40 œuvres par 33 artistes tirées de la collection privée de Ryutaro Takahashi (高橋龍太郎), cette exposition entend explorer l’ADN de l’art contemporain japonais (日本現代アートのDNAを探る). Ryutaro Takahashi est psychiatre mais également un important collectionneur d’art contemporain. Sa collection commencée en 1997 comprendrait plus de 3000 œuvres. On nous en présentait seulement 40 dans l’espace d’exposition de deux étages du musée, ce qui peut paraître un peu limité, mais certaines pièces sont vraiment imposantes. Il y a beaucoup de grands noms dans sa collection et un certain nombre d’artistes que j’aime beaucoup et que j’ai déjà vu en exposition dans le passé. Il s’agissait donc pour moi d’une bonne rétrospective de l’art contemporain japonais que j’apprécie. On pouvait prendre la quasi totalité des œuvres en photo, ce qui devient petit à petit la norme dans les musées et galeries japonais. On préférerait parfois ne pas pouvoir prendre les œuvres en photo pour éviter de se concentrer sur son smartphone plutôt que sur l’art qu’on a devant nous. L’un n’empêche pas l’autre ceci étant dit.

Une des œuvres les plus impressionnantes de l’exposition était cette large tête de mort entourée de cerfs et de daims dessinés à l’encre japonaise avec des feuilles d’or sur quatre panneaux coulissants (fusuma) par l’artiste Tomoko Konoike (鴻池朋子). Cette imposante tête de mort est tellement marquante qu’elle justifie à elle seule de venir voir l’exposition. Je me suis en fait décidé à aller voir cette exposition après l’avoir vu en photo sur Instagram. De cette artiste, j’avais déjà vu son illustration géante de hibou recouvrant une partie du rocher du Kadokawa Culture Museum conçu par Kengo Kuma.

Hisashi Tenmyouya (天明屋尚) mélange l’imagerie japonaise traditionnelle avec des objets et machines contemporaines voire futuristes. Cette œuvre intitulée Robot Myouou est fidèle à l’image que j’avais des illustrations de Hisashi Tenmyouya. J’ai découvert cet artiste il y a quelques années dans un excellent livre intitulé Basara distribué par la galerie d’art Mizuma dont il fait partie. Sur la droite, il s’agit d’une peinture de l’artiste Erina Matsui (松井えり菜). J’avais déjà vu ses visages étranges, parfois dédoublés, lors de la 19ème édition de l’exposition DOMANI: The Art of Tomorrow au National Art Center Tokyo (NACT) en 2016.

Lors de cette même exposition DOMANI, j’avais également découvert l’art de Tomiyuki Kaneko (金子富之) dont les dragons et autres divinités fantastiques m’avaient beaucoup impressionnés. Je garde d’ailleurs depuis de nombreuses années une photo d’une de ses œuvres en fond d’écran de mon iPad. La fresque que j’avais vu à DOMANI en 2016 était beaucoup plus imposante, mais le dragon présent dans cette exposition n’en reste pas moins fascinant.

Mikiko Kumazawa (熊澤未来子) est également membre de la galerie Mizuma. Cette grande illustration au crayon intitulée Erosion est remplie de détails qui nous feraient perdre la tête. Il y a une densité graphique qui correspond bien à l’urbanisme des villes avalant ses habitants comme un monstre. Cette œuvre est vraiment superbe. Manabu Ikeda de la même galerie créé également ce genre de fresques bourrées de détails où les objets et les êtres se mélangent dans une sorte de confusion générale. Je m’attendais à voir une œuvre de Manabu Ikeda dans cette collection mais il n’y en avait malheureusement pas.

Dans la même salle, on trouve un étrange coq sculpté et peint créé par Hiroki Tashiro (田代裕基) et appelé Entenka (炎天華). Il est très réaliste bien que de grande taille. Il s’impose dans la salle comme une sorte de dieu animal. Dans la salle juste à côté, la réplique d’une pagode par Takahiro Iwasaki (岩崎貴宏) est accrochée au plafond et donne l’impression de montrer sa propre réflection. Ce modèle en cyprès japonais s’appelle Reflection Model (before the fire). Le sous-titre « avant l’incendie » nous fait comprendre qu’il s’agit du Pavillon d’Or à Kyoto. Je l’avais en fait déjà vu récemment au Mori Art Museum en haut de Roppongi Hills, mais je ne souviens plus de quelle exposition il s’agissait exactement.

Akira Yamaguchi (山口晃) est un autre artiste mélangeant des images traditionnelles proches de l’ukiyo-e avec des éléments actuels d’urbanisme. Comme on peut le voir sur la peinture intitulée People making things (2001) montrée dans l’exposition, ce mélange se fait par petites touches au point où l’anachronisme ne saute pas forcément immédiatement aux yeux. Le traitement graphique assure une intégration toute naturelle de ces éléments futuristes ayant garder une forte marque passée.

Beaucoup d’autres artistes reconnus couvrant des domaines artistiques variés, comme le photographe Hiroshi Sugimoto, Tadanori Yokoo, Lee Ufan, Yasumasa Morimura entre autres, sont présentés dans cette exposition. Je l’ai tout de même trouver un peu courte pour le prix d’entrée (1500 Yens). L’inflation se fait également ressentir sur les billets d’entrée aux musées. Une fois la visite terminée, j’ai repris mon vélo en direction des autres galeries situées à l’intérieur des anciens entrepôts Terrada, de l’autre côté du canal. C’est la deuxième fois que je visite cet ensemble de galeries sur plusieurs étages. Il faut savoir ce qu’on veut voir à l’avance car le monte-charge servant d’ascenseur est d’une lenteur pouvant décourager les visiteurs. Je me contenterais cette fois-ci des deux premiers étages dont sont extraites les quelques photographies ci-dessus.

fleurs imposées

Le thème central des photographies de ce billet est celui des fleurs qui agrémentent de différentes manières les rues que je parcours ce jour là. Je n’ai pas spécifiquement choisi de prendre des photos suivant cette thématique mais elles se sont imposées à moi de manière tout à fait inconsciente et sans une volonté forte de ma part. C’est un sujet de réflexion intéressant de se demander si les photographies s’imposent à nous ou si on agit de notre propre gré. La plupart des photographies que je prends et montre sur ce blog s’imposent à moi, car je pars souvent marcher dans les rues de Tokyo sans avoir une idée précise en tête des photographies que je vais prendre, à part quand mon but est de prendre un bâtiment particulier en photo. Les photographies ci-dessus sont principalement prises dans les environs de Nishi-Azabu, sauf la dernière photographie montrant une illustration murale de Shun Sudo. Elle est cachée, car le mur sur lequel elle est dessinée n’est pas visible depuis le grand axe de l’avenue Meiji reliant Shibuya à Shinjuku.

Les fleurs sont également un motif que l’on retrouve dans l’art de Makoto Egashira (江頭誠). Je suis allé voir une petite exposition de l’artiste, intitulée Shikakui Hanazono (四角い花園), qui se déroulait à la galerie d’art HPGRP Gallery Tokyo à Minami Aoyama du 16 Juin au 17 Juillet 2023. L’artiste était présent à mon passage. Il découpait dans des grandes couvertures fleuries des motifs qu’il ajoutera ensuite à son œuvre unique présente dans la galerie, un corbillard japonais entièrement recouvert de ses motifs. Ces couvertures florales de style occidental sont assez courantes dans les foyers japonais même si elles sont maintenant démodés depuis longtemps. Elles ont l’avantage d’être très chaudes, placées au dessus du futon. Dans le Japon d’après-guerre, ce produit de literie aux motifs de roses de style rococo avait apparemment une image de luxe. Makoto Egashira les découpe soigneusement et colle les motifs floraux sur divers objets. Ici, il s’agit d’un corbillard japonais basé sur une Lincoln Continental. On ne voit plus depuis longtemps à Tokyo ce genre de corbillard combinant une base de voiture américaine avec une partie arrière ressemblant à un hall de temple. J’imagine qu’on doit toujours trouver ce genre de voitures funéraires dans les campagnes japonaises reculées. Ce n’est pas la première fois que je voyais des œuvres d’art de Makoto Egashira. On retrouvait par exemple cette même voiture dans le court film Kaguya by Gucci à l’esthétique remarquable. Ce film, dont j’ai déjà parlé, a été réalisé par Makoto Nagahisa avec Hikari Mitsushima, Aoi Yamada et Eita Nagayama. On retrouvait également certains objets de l’artiste dans la vidéo du morceau My Lovely Ghost de YUKI, dont j’avais également déjà parlé sur ce blog.

Continuons en musique avec un très beau morceau de Kayoko Yoshizawa (吉澤嘉代子) intitulé Kōrigashi (氷菓子) qui est le thème musical du film Ice Cream Fever (アイスクリームフィーバー), réalisé par Tetsuya Chihara (千原 徹也). Le film est sorti le 14 Juillet 2023. Il est tiré d’un roman de Mieko Kawakami (川上未映子) intitulé Ice Cream Fever (アイスクリーム熱) et publié en 2011. Savoir que ce film est tiré d’un livre de Mieko Kawakami m’a fait chercher dans ma petite bibliothèque car je pensais l’avoir déjà lu. En fait, j’avais lu un autre de ses romans sorti quelques années plus tard en 2013, qui s’intitule Ms Ice Sandwich (ミス・アイスサンドイッチ). A l’affiche du film, on pourra voir Riho Yoshioka (吉岡里帆), Marika Matsumoto (松本まりか), Serina Motola (モトーラ世理奈) et Utaha (詩羽) de Wednesday Campanella, ce qui m’a légèrement surpris. En fait, j’avais vu la vidéo de Kōrigashi avant de savoir que ce morceau était le thème d’un film et j’ai été surpris d’y voir jouer Riho Yoshioka et Utaha. Les images de la vidéo, également réalisée par Tetsuya Chihara, doivent être en grande partie empruntées au film. La qualité de ce morceau m’a poussé à commencer l’écoute de son dernier album Akaboshi Aoboshi (赤星青星) sorti en 2021. Au moment de la sortie de cet album, j’avais été attiré par la beauté de sa couverture réalisée par le directeur artistique Hitoki Naruo (鳴尾仁希), mais je n’avais pas été jusqu’à l’écoute. Je me rattrape seulement maintenant.